À l’Ouest, rien de nouveau a donné la parole à l’un de ces jeunes soldats allemands qui, comme l’auteur, vécut l’épreuve de la Grande Guerre. Plus de glorification des faits d’armes, mais l’omniprésence de la mort et le tableau de l’Apocalypse. Le livre est interdit à parution. Mais la puissance d’évocation de cette œuvre est telle qu’elle résiste à toute censure. Écrit au présent, avec une sobriété qui souligne l’horreur quotidienne du front et de la vie dans les tranchées, ce roman nous interpelle du fin fond de l’enfer, dans la plus déchirante intimité.
En 1933, le livre est brûlé sur la place publique par les Nazis, et Erich Maria Remarque est déchu de sa nationalité allemande en 1938. Il s’exile aux États-Unis dès 1931 et meurt en Suisse en 1970.
Julien Frison, pensionnaire de la Comédie-Française, nous offre une lecture vibrante de ce roman, devenu dans le monde entier une ode au pacifisme.
© 1929, by the Estate of the late Paulette Remarque © 1929, 2009, Éditions Stock
© et (P) Audiolib, 2021
Durée : 7h10
Paris, 1939. Ravic, chirurgien allemand émigré en France pour fuir le régime nazi, opère dans la clandestinité pour le compte d'un médecin français qui ne maîtrise plus son métier. Hanté par les sévices qu'il a subis en Allemagne, il déambule dans la capitale, à la veille de l'Occupation, risquant chaque jour d'être expulsé. Lorsqu'il rencontre Jeanne, jeune chanteuse exilée comme lui, il reprend un temps goût au bonheur, mais les ombres du passé ne lâchent pas prises si facilement.Arc de triomphe est le portrait d'un homme qui, derrière son cynisme, cache un profond humanisme, opérant sans distinction grandes dames et prostituées, petites gens et hauts fonctionnaires. C'est aussi un grand roman d'amour et, surtout, le tableau saisissant d'un monde sur le point de basculer dans l'obscurité.Traduit de l'allemand par Michel Hérubel.
« J'ai vu la ville pendant trois semaines devant moi, mais c'était comme si elle avait été située sur une planète inconnue. J'étais dans l'île d'Ellis Island, c'était l'été 1944, et sous mes yeux j'avais New York. »
Ludwig Sommer, jeune Allemand pourchassé par les nazis, a enfin rejoint les États-Unis. Son permis de séjour en poche, il part à la découverte de cette terre promise dont les richesses semblent inépuisables. Mais les souvenirs et blessures de la guerre, toujours vivaces, remettent en question la possibilité d'un nouveau départ.
Dans cet ultime roman, inédit en France, l'auteur d' À l'ouest rien de nouveau (Stock, 1929) brosse le portrait d'une incroyable communauté d'exilés tout en offrant une réjouissante satire de la société américaine.
Lisbonne, 1942. Un homme erre sur les quais du port devant le paquebot qui part le lendemain vers les États-Unis. Il est émigré allemand, il n'a ni argent ni visa et ne sait comment rejoindre le monde libre. Un inconnu l'aborde et lui propose un étrange marché : en échange de passeports et de billets pour New-York, il devra écouter son histoire, le récit de sa fuite d'Allemagne, de son exil en France, de sa passion pour une femme... Publié pour la première fois en 1962, La Nuit de Lisbonne est à la fois une poignante histoire d'amour et un témoignage intemporel sur la condition des réfugiés et sur l'importance de conserver la trace de la destinée de chaque être humain.
La guerre - la Grande Guerre -, et la vie qui reprend. L'inhumanité des combats, le difficile retour à la vie civile, les souvenirs obsédants. Dans ces six nouvelles qui parurent après son exil aux États-Unis, l'auteur de À l'ouest rien de nouveau montre à quel point le militarisme et le nationalisme sont des machines à décerveler et à tuer et livre un plaidoyer sans didactisme et sans pathos contre la bêtise et l'inutilité de toutes les guerres. « Au-dessus de ces champs semblent se dresser les années perdues, les années qui n'ont pas été et que ne trouvent pas le repos - le cri de la jeunesse anéantie trop tôt, fauchée en pleine course. »
One by one the boys begin to fall...In 1914 a room full of German schoolboys, fresh-faced and idealistic, are goaded by their schoolmaster to troop off to the 'glorious war'. With the fire and patriotism of youth they sign up. What follows is the moving story of a young 'unknown soldier' experiencing the horror and disillusionment of life in the trenches.
Paul Baumer enlisted with his classmates in the German army of World War I. Youthful, enthusiastic, they become soldiers. But despite what they have learned, they break into pieces under the first bombardment in the trenches. And as horrible war plods on year after year, Paul holds fast to a single vow: to fight against the principles of hate that meaninglessly pits young men of the same generation but different uniforms against each other--if only he can come out of the war alive.
"The world has a great writer in Erich Maria Remarque. He is a craftsman of unquestionably first trank, a man who can bend language to his will. Whether he writes of men or of inanimate nature, his touch is sensitive, firm, and sure."
THE NEW YORK TIMES BOOK REVIEW