Paris, 1939. Ravic, chirurgien allemand émigré en France pour fuir le régime nazi, opère dans la clandestinité pour le compte d'un médecin français qui ne maîtrise plus son métier. Hanté par les sévices qu'il a subis en Allemagne, il déambule dans la capitale, à la veille de l'Occupation, risquant chaque jour d'être expulsé. Lorsqu'il rencontre Jeanne, jeune chanteuse exilée comme lui, il reprend un temps goût au bonheur, mais les ombres du passé ne lâchent pas prises si facilement.Arc de triomphe est le portrait d'un homme qui, derrière son cynisme, cache un profond humanisme, opérant sans distinction grandes dames et prostituées, petites gens et hauts fonctionnaires. C'est aussi un grand roman d'amour et, surtout, le tableau saisissant d'un monde sur le point de basculer dans l'obscurité.Traduit de l'allemand par Michel Hérubel.
Lisbonne, 1942. Un homme erre sur les quais du port devant le paquebot qui part le lendemain vers les États-Unis. Il est émigré allemand, il n'a ni argent ni visa et ne sait comment rejoindre le monde libre. Un inconnu l'aborde et lui propose un étrange marché : en échange de passeports et de billets pour New-York, il devra écouter son histoire, le récit de sa fuite d'Allemagne, de son exil en France, de sa passion pour une femme... Publié pour la première fois en 1962, La Nuit de Lisbonne est à la fois une poignante histoire d'amour et un témoignage intemporel sur la condition des réfugiés et sur l'importance de conserver la trace de la destinée de chaque être humain.
La guerre - la Grande Guerre -, et la vie qui reprend. L'inhumanité des combats, le difficile retour à la vie civile, les souvenirs obsédants. Dans ces six nouvelles qui parurent après son exil aux États-Unis, l'auteur de À l'ouest rien de nouveau montre à quel point le militarisme et le nationalisme sont des machines à décerveler et à tuer et livre un plaidoyer sans didactisme et sans pathos contre la bêtise et l'inutilité de toutes les guerres. « Au-dessus de ces champs semblent se dresser les années perdues, les années qui n'ont pas été et que ne trouvent pas le repos - le cri de la jeunesse anéantie trop tôt, fauchée en pleine course. »