Inutile d'éluder : ouvrons les yeux, la menace salafiste existe. La France vit une grande illusion. Nous croyons être toujours le pays où l'on débat, où l'on échange des arguments, alors même que nous sombrons chaque jour un peu plus dans un climat intellectuel de guerre civile.
Ce constat vaut en particulier pour le débat actuel sur la place de l'Islam dans la société française et sur l'ampleur du péril islamiste. Allons droit au but : l'Islam ne constitue pas une question en soi dans la France de 2020. L'adversaire de la République s'appelle le salafisme.
La source du problème ne réside pas dans le Coran mais dans ceux qui le transforment en arme pour affaiblir la démocratie libérale. Dans ce camp, on trouve bien évidemment les jihadistes, mais aussi les salafistes et l'ensemble des acteurs contestataires davantage animés par une fureur décolonialiste que par une authentique ferveur spirituelle.
Le centre de gravité de cette galaxie dangereuse est le salafisme. Leur stratégie, et les tactiques afférentes, font des salafistes dits " quiétistes " et " politiques " des Silencieux, ces petits cylindres également qualifiés de modérateurs de son, que l'on visse sur le canon d'une arme pour gagner en discrétion. Ils nous endormissent, démonétisent l'idée que c'est bien une nouvelle forme de totalitarisme qui tente de s'épanouir en France. Au mieux on déplore, puis on passe rapidement à autre chose... En attendant, les Silencieux franchissent les uns après les autres les remparts censés défendre la démocratie, les libertés individuelles et l'héritage républicain.
Grandes lois, grands moyens, grands programmes : rien ne manque à notre système sécuritaire. Sauf le courage. Alors que les attentats terroristes, les séditions collectives et les actes d'incivilité se multiplient, Éric Delbecque dresse comme jamais le bilan vrai de nos défaillances et de nos renoncements. Un appel républicain au sursaut. Manque de moyens, excès d'idéologie, errance des politiques : le verdict est brutal. Résultat, aujourd'hui, les Français ne sont pas en sécurité sur le territoire de la République. Entre le déni face à l'insécurité permanente, grandissante, et le refus d'une adaptation pragmatique, la tenaille se resserre. Parce que nous payons au prix fort la lâcheté de nos élites, nous devons vivre avec la peur, supporter les incivilités quotidiennes, les agressions de la petite délinquance, les règlements de comptes entre dealers et la menace des attentats islamistes. Il est grand temps d'examiner pourquoi, parmi les dirigeants politiques, les hauts fonctionnaires, les universitaires, les journalistes, certains entretiennent et verrouillent une lecture du monde aussi fallacieuse qu'inconséquente qui met en danger la population. Et de proposer des solutions efficaces. C'est ce que fait, dans ce livre, en spécialiste reconnu des questions de sécurité à la fois en théorie et en pratique, Éric Delbecque. La chronique et le tableau vrais de la France qui souffre de la violence. Le programme d'une réforme urgente.
Idéologie sécuritaire, état d'urgence, opération Sentinelle, risque zéro, dit la théorie. Impréparation, outrance, illusion, imprévoyance, dit la pratique. Face à la terreur, les effets d'annonce sont tout, sauf des mesures de réalité. Spécialiste des gue
Depuis la fin de la guerre froide, les rapports de force entre les puissances s'articulent autour d'enjeux économiques. Les gouvernements de la planète, dans leur grande majorité, ne cherchent plus aujourd'hui à conquérir des terres ou à établir leur domination sur de nouvelles populations, mais à construire un potentiel industriel et une force de frappe commerciale capable d'apporter devises et emplois sur leur territoire. En parallèle, l'essor de la mondialisation a transformé la libre-concurrence « aimable », limitée et encadrée, en une « hypercompétition » généralisée.Quelles sont les raisons qui ont amené le monde vers cette guerre économique ? Sous quelles formes se manifeste-t-elle ? Quels acteurs fait-elle s'affronter ? Quelles conséquences peuvent en découler pour les nations, les collectivités, les organisations et les individus au XXIe siècle ? Et enfin, est-il possible d'inventer la « paix économique » ?Illustré par de nombreux exemples concrets de batailles économiques récentes, cet ouvrage propose une synthèse sur un concept né dans les années 1990 aux États-Unis, celui de « guerre économique ». Il propose une analyse des stratégies géoéconomiques actuelles.
Les sociétés de sécurité privée font désormais largement partie de notre quotidien : au bureau, dans les grandes surfaces, et même dans les services publics. Véritable tendance de fond, leur montée en puissance s'explique par de nombreux facteurs. Et si l'on évoque fréquemment la réduction du budget de l'État, il faut également souligner que les attentes de nos concitoyens en matière de sécurité s'accroissent chaque jour davantage. Les forces publiques ne pouvant suffire à l'ampleur de cette demande, l'offre privée s'est alors développée.
Face à cette évolution, la question n'est donc plus d'accepter ou de refuser une réalité qui s'est déjà imposée, mais de relever un défi hautement stratégique : construire une véritable coopération public/privé, une « chaîne de sécurité » adaptée et régulée par l'État. À travers l'action du CNAPS (Conseil national des activités privées de sécurité), de la DISP (Délégation interministérielle à la sécurité privée), ou via la réforme de la loi de 1983, des signaux forts traduisent la maturation du dialogue entre les professionnels et l'administration.
Des responsables publics, des juristes et des professionnels, tous acteurs clefs de l'univers de la sécurité privée, en éclairent ici les principales thématiques et lancent des pistes pour la structuration d'une activité sensible qui ne doit pas être abandonnée aux seules lois du marché.