Enclavée en région flamande, Bruxelles est aujourd'hui bien plus que le carrefour des migrations flamandes et wallonnes. Près de la moitié de sa population est étrangère ou d'origine étrangère. Si le français reste dominant, de nombreuses autres langues y sont parlées. Bruxelles va être confrontée à deux enjeux superposés : celui de la dualisation sociale de la ville et celui de l'identité plurielle... Comment faire de la différence culturelle une source de progrès plutôt de d'affrontement ?
Depuis le début des années 1980, la thèse du déclin des passions politiques semble incontournable dans les sociétés européennes.
Est-on au point bas de ce cycle d'alternance entre "action publique" et "bonheur privé" selon Hirschman ? Ou bien s'agit-il d'une mutation des comportements militants, qui dans nos sociétés contemporaines ne se laisseraient plus lire aussi facilement dans cette logique binaire ? Dix contributions de sociologues et de politologues tentent d'éclairer la question.
Du parti libéral au Mouvement Réformateur, il y a toute une histoire...
Cet ouvrage analyse l'histoire du parti libéral, l'évolution de son modèle organisationnel, les transformations idéologiques et programmatiques, sa géographie et sa sociologie électorales, ses perspectives d'avenir.
Découvrez l'évolution du parti libéral belge, ses transformations ainsi que ses stratégies électorales et ses perspectives pour l'avenir dans cette analyse politico-historique.
EXTRAIT
Approcher aujourd'hui les libéraux belges, sous différents angles, avait donc du sens eu égard au nombre assez restreint d'études qui leur ont été consacrées. L'intérêt du sujet est d'autant plus évident que l'Open VLD et, plus encore, le MR sont engagés depuis octobre 2014 dans une expérience gouvernementale inédite qui détonne par rapport aux codes classiques de la vie politique et pose nombre de questions. Quoiqu'il en soit, être l'un des plus anciens partis européens mérite à l'évidence le respect et une analyse approfondie.
Le parti libéral belge a donc vu le jour en 1846. Cette naissance intervient pendant la phase d'estompement de l'unionisme. L'unionisme avait été porté sur les fonts baptismaux dans les années 1820 pour faire pièce à l'emprise des provinces septentrionales sur les provinces méridionales. Catholiques et libéraux, les deux grandes sensibilités dans la Belgique de l'époque, s'étaient mis d'accord pour réclamer à Guillaume d'Orange un certain nombre de concessions sans que, pour autant, l'indépendance soit une question à l'ordre du jour.
La perception du système politique belge, en Belgique comme au-delà de ses frontières, s'est nettement dégradée depuis plusieurs années. Représentée, depuis longtemps, comme une société divisée entre « Flamands et Wallons », la Belgique est - en outre - apparue, depuis les révélations de l'« affaire Dutroux » durant l'été 1996, comme un État en crise, frappé de corruption ou d'incompétence, et incapable de remplir les fonctions régaliennes, qui sont les premières missions de la puissance publique : assurer la sécurité des biens et des personnes et rendre la justice.
Cette représentation est-elle le reflet d'une crise profonde de l'État, ou résulte-t-elle de la mise en exergue de quelques incidents ou événements isolés ? Peut-on interpréter ce phénomène comme un grippage de la petite « démocratie consociative », que plusieurs politologues considéraient - naguère - comme un modèle de gestion du pluralisme linguistique et idéologique ? Ces deux questions cardinales sont au centre de l'ensemble des contributions réunies dans ce livre. Les auteurs sont parmi les meilleurs spécialistes dans leur domaine.
Depuis quelques année, le PTB - le PVDA en Flandre - défraie la chronique politique et médiatique. Le Parti du travail est parvenu à s'imposer comme un interlocuteur, désormais régulier, de la presse audiovisuelle et écrite, et a décroché des résultats d'estime aux élections fédérales de 2010 et aux scrutins communal et provincial de 2012.
Paradoxalement pourtant, le PTB - parti marxiste-léniniste et maoïste né dans les années 1960 - est tout sauf un nouveau parti.
C'est à la suite d'une grave crise interne, après les élections de mai 2003, que le PTB décide d'adopter une toute nouvelle stratégie de communication. Il s'agit désormais d'occulter les éléments qui « fâchent » - son identité marxiste-léniniste, sa proximité avec certains régimes, son projet révolutionnaire, sa piètre considération envers la démocratie représentative - et de ne présenter aux citoyens et aux médias que la « face lumineuse » du parti.
Fruit d'un long travail de recherche enrichi par les interviews de nouveaux et d'anciens militants, cet ouvrage présente l'histoire du PTB et de son réseau d'organisations, le contexte qui a présidé à sa naissance, et propose une analyse spécifique de ce parti dans sa période contemporaine.