Le numéro hivernal de la revue Spirale propose une « Traversée intempestive » de ces archives des 40 dernières années. Six textes initialement publiés entre 2002 et 2014 sont regroupés dans ce dossier qui cherche à dégager quelques lignes de force théoriques, à mettre de l'avant le parcours dans lequel s'inscrit la revue. Relisez Ginette Michaud (2009), Pierre l'Hérault (2005), Mathieu Arsenault (2006), Michaël La Chance (2002), Catherine Mavrikakis (2014) et Nicolas Lévesque (2007). Le numéro comprend aussi une critique de la critique au théâtre, une carte blanche de Gabrielle Giasson-Dulude et plusieurs essais sur des ouvrages récemment parus (poésie, essais, romans). Lisez également des critiques du film La femme de mon frère de Monia Chokri et des pièces de théâtre La Meute de Catherine-Anne Toupin, Le brasier de David Paquet, Ombre Eurydice parle d'Elfriede Jelinek et un portfolio de Clément de Gaulejac.
« [T]rente ans après sa mort, Hervé Guibert est encore vivant », comme l'avance d'emblée Arnaud Genon dans ce dossier que la revue Spirale consacre à l'auteur pour commémorer sa mort survenue en 1991. Figure paternelle, frère d'écriture, écrivain par excellence ou fantôme chéri, l'écrivain présente plus d'un visage comme en témoignent les contributions de David Caron, Marie Darrieussecq, Benjamin Gagnon Chainey, Arnaud Genon, Rebecca Leclerc, Daoud Najm, Chloé Savoie-Bernard et Kate Zambreno. Le dossier est accompagné du travail photographique d'Hervé Guibert. Le portfolio est, quant à lui, consacré à Moyra Davey, dont la présentation est signée par Katrie Chagnon. Les rubriques « Hommage », « Critique de la critique » et « Incursion », accueillent respectivement Pierre Popovic qui rend hommage à Régine Robin, grande intellectuelle décédée il y a quelques mois, Alice Michaud-Lapointe qui réfléchit à la formation de l'esprit critique comme geste d'amour engagé et Lucie Taïeb qui invite à la suivre sur les lieux qui l'ont marquée. (source : Spirale)
La revue Spirale consacre le dossier de son édition hivernale à la recherche-création et plus spécifiquement à la « partie essai » ainsi qu'elle se trouve nommée dans les corridors des universités, perçue de façon latente comme secondaire ou plus sérieuse. Les collaborateurs et collaboratrices s'intéressent à cet aspect du travail de recherche-création dans un cadre qui dépasse l'institution universitaire et se penchent sur le rapport à la théorie et à la compréhension critique d'autres textes au sens où celles-ci nourrissent le travail des auteurs et autrices. Le dossier adopte délibérément une compréhension élargie de ce corpus, y intégrant les textes critiques, essais écrits à droite et à gauche, articles scientifiques et autres productions universitaires qui éclairent, même de façon diffuse, le travail de création. Le numéro comprend aussi plusieurs recensions d'essais et de roman, la suite de la réflexion critique sur la critique et un portfolio de Guillaume Adjutor Provost.
L'édition estivale de la revue Spirale propose un dossier sur l'Iran : Iran Poésie / Image. Lisez-y une entrevue avec la photographe Anahita Ghabaian Etehadieh, un texte sur 24 Frames, dernière oeuvre, posthume, du cinéaste iranien Abbas Kiarostami, ainsi qu'un autre texte sur sa poésie. Retrouvez également un entretien avec Leili Anvar, spécialiste des littératures persanes, autour de la poésie et des images de la poésie persane. Le dossier se clôt par un portfolio de Leila Zelli, artiste multidisciplinaire. Aussi au sommaire : « On ne peut plus rien écrire » de Maxime Catelllier dans la rubrique Critique de la critique, Catherine Ocelot signe la lettre en ouverture de numéro, Daoud Najm parle de « ces temps étranges » en éditorial et plusieurs recensions critiques de roman ( Ténèbre, La clé USB, Mon ennemie Nelly), d'essais (Ninfa Dolorosa, Le venin dans la plume, White), de pièces de théâtre (Le Marteau et la Faucille, Autour du Lactume, Constitutions ! ) et une du Dictionnaire des oeuvres littéraires du Québec tome IX.
Du sida, que penser aujourd'hui ? À quels enjeux sommes-nous encore confrontés alors que l'éradication du virus du VIH est loin d'être chose accomplie ? Comment répondre des morts, témoigner des disparus à l'heure où le sida est, pour beaucoup, une relique du passé ? Plus d'une génération du sida se manifeste dans ce dossier et c'est à l'aune de ce pluriel générationnel que les collaborateurs et collaboratrices ici réunis tentent de penser le sida.