Une nuit, Walter Hartright, jeune professeur de dessin, porte secours à une mystérieuse " dame en blanc " que semble poursuivre une obscure menace. La jeune femme, parmi des propos incohérents, laisse entendre qu'elle est familière d'un lieu où il doit prochainement se rendre - le manoir de Limmeridge, perdu dans les brumes du Nord - pour enseigner la peinture aux deux pupilles de Mr Fairlie, Marian Halcombe et Laura Fairlie.Une fois sur place, à sa grande stupeur, Walter se rend compte que Laura ressemble étrangement à cette mystérieuse créature fantomatique, tout droit échappée d'un asile... Fervent défenseur de la cause féminine, il sent alors se nouer autour de lui un implacable complot : des mariages arrangés, voire meurtriers ; des hospitalisations de force par d'honorables familles soucieuses d'écarter des témoins gênants ; une société secrète qui fait poignarder les traîtres à sa cause...Tiré de l'histoire vraie de sa rencontre avec la femme qu'il aima jusqu'à la fin de ses jours - Caroline Graves, séquestrée avec son enfant par un mari à moitié fou -, Collins fait de la " dame en blanc " l'héroïne de ce roman angoissant plein de pièges et de terreurs intimes...
Pour les médecins accourus à son chevet, pour les experts des assurances-vie venus enquêter sur place, la mort soudaine de lord Montbarry dans un palais vénitien, peu de temps après son mariage, n'a rien de suspect. " Sa Seigneurie " a succombé à une pneumonie aiguë. Sa femme et son beau-frère n'ont rien pu faire.Les circonstances de cette mort, pourtant, soulèvent bien des questions. Pourquoi lord Montbarry avait-il délaissé la jeune Agnès et épousé l'intrigante comtesse Narona, malgré sa réputation d'aventurière ? À quoi joue exactement le baron Rivar, frère présumé de cette dernière, qui engloutit des sommes énormes dans ses expériences de chimie ? Ne serait-il pas plutôt... l'amant de la comtesse ? Enfin et surtout, qu'est devenu Ferrari, l'homme à tout faire du lord, dont on est sans nouvelle depuis le drame ?Transformé en hôtel, le palais livrera-t-il un jour ses secrets ? Wilkie Collins met à l'épreuve les nerfs du lecteur, dont il anéantit sans cesse les déductions. Quitte à semer, au fil de l'intrigue, quelques indices surprenants...
Le colonel Herncastle, officier de l'armée des Indes, connaissait la malédiction de la pierre de lune, lorsqu'il déroba ce diamant au front d'un dieu hindou. C'est pourtant ce mystérieux bijou, ayant traversé les siècles sous la protection de trois brahmanes, qu'il va offrir à sa nièce, l'impétueuse Rachel Verinder, pour ses dix-huit ans...
Lors de la soirée d'anniversaire, trois jongleurs indiens s'introduisent dans le parc. Dès le lendemain matin, on découvre que le joyau, enfermé dans un tiroir de la chambre de Rachel, a disparu. Un majordome insoupconnable, une vieille fille, un usurier, des avoués, une voleuse repentie et des médecins trop bavards... Tous donnent le change au redoutable sergent Cuff, meilleur limier de la Met, tandis que les deux cousins de Rachel s'affrontent pour obtenir sa main...
On a souvent comparé l'art du suspense de Wilkie Collins, l'un des précurseurs du roman policier, à celui d'Alfred Hitchcock. La Pierre de lune, plébiscité dès sa parution en 1868, piège le lecteur au coeur d'une toile d'hypothèses dont il ne le délivre qu'à la dernière page, une fois tous les masques arrachés.
Cette nuit d'aout 1829, le temps semble arrêté au domaine de Porthgenna Tower, un manoir isolé sur la côte sauvage des Cornouailles. La châtelaine, l'ancienne actrice Rosamond Treverton, est sur le point de passer de vie à trépas. Mais avant de mourir, cette femme de tempérament veut remplir un ultime devoir : confesser à son mari, par écrit, le crime dont elle s'accuse.
Or c'est à Sarah Leeson, sa femme de chambre, qu'elle confie le soin de rédiger l'aveu. Quel effroyable secret contient cette lettre scellée ? Et pourquoi Sarah préfère-telle la cacher et s'enfuir, au lieu d'accomplir les dernières exigences de sa maîtresse ? Aurait-elle, elle aussi, quelque chose à se reprocher ?
On a souvent comparé à celui d'Alfred Hitchcock l'art du suspense de Wilkie Collins, dont Le Secret (1857) offre une spectaculaire illustration. Armé d'un humour incisif, cet ami et rival de Dickens y joue avec les nerfs du lecteur et jette un regard décapant sur les moeurs de son temps.