Chez un Fausto Romitelli (1963-2004), compositeur franco-italien disparu trop tôt il y a de cela déjà dix ans, à l'âge de 41 ans, la culture populaire (le rock ou la bande dessinée) est un horizon inébranlable à partir duquel il construit son univers inouï. Comme la plupart des auteurs de ce numéro l'affirment, le rock ne sert pas tant de modèle sonore à sa musique [...], mais plutôt de modèle éthique [...]. En cela, l'attitude de Romitelli nous rappelle, malgré toutes les différences, celle d'un autre révolté insolite: Frank Zappa. Par conséquent, ce numéro constitue en quelque sorte le pendant de celui consacré par Circuit au guitariste américain en 2004. - See more at: https://www.sodep.qc.ca/numero/circuit_-_numero_3_-_hiver_2015/#sthash.a1i73qCj.dpuf
Aujourd'hui, des signes graphiques de toutes sortes dessinent dans les partitions de nouveaux « profils » (densités, enveloppes, fluctuations d'énergie...). Ces traductions analogiques du sonore se situent aux deux extrêmes de l'évolution de la notation musicale, laquelle s'est échelonnée sur plus de dix siècles au service non seulement de la transmission des oeuvres, mais aussi de leur élaboration et de leur complexification. Dans ce dossier thématique sur la notation, compositeurs, interprètes et musicologues partagent leurs réflexions à partir de leur propre espace de recherche. Des entrevues avec Lorraine Vaillancourt, Véronique Lacroix et Walter Boudreau, dans lesquelles les chefs d'orchestre nous dévoilent la nature particulière du lien qu'ils entretiennent avec la notation, viennent clore le dossier.
« La musique des objets » explore l'univers inouï de musiciens actifs sur la scène québécoise, canadienne et internationale qui font de la musique avec des objets du quotidien. Sont décrits comme « patenteux » des créateurs comme Nicolas Bernier, Jean-François Laporte et le groupe Sonde, qui font de la musique en bricolant, détournant, inventant et transformant leur environnement. À lire aussi, l'analyse spectromorphologique de La plénitude du vide de Jean-François Laporte par Cléo Palacio-Quintin et le compte-rendu de Maxime McKinley du documentaire de Caroline Martel Le chant des ondes : sur la piste de Maurice Martenot.
Ce numéro est une exploration de genres ou de formations instrumentales qui persistent jusqu'à l'époque actuelle, malgré toutes les critiques qu'une certaine esthétique moderniste a pu diriger à leur encontre. Le point de départ de ce numéro : commémorer les 25 ans du Nouvel ensemble moderne (NEM), dirigé par Lorraine Vaillancourt. Circuit offre ainsi à ses lecteurs une entrevue avec la directrice, une visite guidée dans les archives de l'ensemble ainsi qu'une discographie commentée. À lire aussi, des articles portant sur le concerto (John Rea) et le quatuor à corde (Clemens Merkel), ainsi qu'une enquête sondant l'opinion de sept acteurs du milieu musical montréalais sur leur rapport aux géométries durables.
Cherchant à comprendre de quelle façon l'art des sons est mis en relation avec les sciences, ce numéro de Circuit, musiques contemporaines tente de saisir comment les buts et les processus de la recherche musicale diffèrent de ceux de la recherche scientifique d'une part, et de ceux de la création musicale de l'autre. Le principal enjeu est d'entrevoir comment le centre de recherche, aujourd'hui, constitue un espace de communication et d'interaction entre les disciplines. Hors dossier, entre autres : une analyse de l'oeuvre Baobabs (2012) du compositeur Robert Normandeau, un compte-rendu critique du livre Éblouissement : Gilles Tremblay et la musique contemporaine de Robert Richard et des illustrations des installations d'Andrée-Anne Dupuis Bourret, artiste en arts visuels et médiatiques.
Dans ce nouveau numéro, Circuit porte un regard sur le métier de compositeur dans le contexte québécois en ce début de XXIe siècle, et aborde en filigrane les questions de l'identité, de la singularité et celle de l'exercice de cette profession, notamment selon le milieu où elle est exercée. Dirigé par le compositeur Simon Bertrand et illustré par l'artiste peintre Rita Ezrati, ce numéro intitulé « Réflexions sur le métier de compositeur : identité et singularités » génère, par la même occasion, des réflexions et des questionnements d'ordre sociologique sur le milieu de la création musicale au Québec et ses racines; celles, encore fragiles, du passé, et celles qu'il reste à inventer. Paul Bazin, Simon Bertrand, Estelle Lemire et Danick Trottier, entre autres, contribuent à ce numéro par le biais de divers portraits, enquêtes, analyses d'oeuvres et textes d'opinion mettant en relief les démarches artistiques ou sociales de compositeurs et de compositrices représentant plusieurs générations.