L' un des principaux héritages de la pandémie de covid-19 est certainement l'extension des interactions fondées sur les technologies numériques de l'information, en particulier le travail à distance. Dans la plupart des pays, la situation a imposé un recours massif au télétravail pour tous ceux qui le pouvaient. Ce choc a accéléré une évolution ancienne, mais lente et inégale, alimentée par la numérisation de l'économie, permettant à certains de travailler en dehors des locaux de l'entreprise, à domicile ou ailleurs. Le télétravail, au moins partiel, est entré dans les moeurs et pourrait concerner aujourd'hui près de la moitié des emplois dans les pays développés.
Après deux cents ans de séparation, le retour au domicile de l'activité économique soulève d'importants défis juridiques. Il est aussi porteur d'interrogations quant aux effets sur le bien-être des travailleurs : liberté accrue ou désocialisation, facteur d'innovation et de coopération renforcée ? Quelles sont les limites à l'extension du travail à distance ? A-t-il touché différemment les hommes et les femmes ? Les travaux réunis dans cet ouvrage, issus de différentes disciplines des sciences humaines et sociales, apportent des éclairages inédits sur ces questions.
La pandémie de covid-19 a suscité une réaction politique particulièrement forte de la part de tous les gouvernements du monde. Elle ne constitue pourtant pas un phénomène inédit, ni par son ampleur ni par sa gravité. La chronique des pandémies connues est longue, depuis la peste noire de 1347 en passant par la grippe espagnole de 1918 et, plus récemment, le sida, le SRAS, Ebola, la dengue, etc. L'équilibre dynamique entre bactéries, virus et humains bascule souvent dans des spirales qui déciment ces derniers.
Récurrentes et universelles, les pandémies sont révélatrices des sociétés qu'elles frappent, notamment dans le rapport à la mort et aux morts, la confiance dans la science et le politique, les réactions psychologiques face à l'incertitude et le besoin de scénarios prospectifs pour les gouvernants. C'est ce qu'illustrent les études de cas réunies dans cet ouvrage collectif, dont les éclairages inédits sont issus de différentes sciences sociales et humaines.
Risques écologiques, économiques, politiques et géopolitiques : nos sociétés n'ont jamais été aussi convaincues de s'acheminer vers une série de catastrophes quasiment inévitables. Face à ces dangers, les réactions sont de plusieurs natures. Certains tentent, par des discours prophétiques, de déclencher une mobilisation en pointant des risques particuliers. D'autres proposent une vision plus holiste du fonctionnement du monde qui intègre la possibilité des catastrophes, voire de l'apocalypse. Des groupes survivalistes tentent de se préparer dès à présent au monde postcataclysme. Des juristes proposent, pour les protéger, de donner des droits aux animaux, voire à la nature. Mais en majorité, les " décideurs " peinent à se mobiliser et les sociétés contemporaines semblent s'accommoder des menaces et des " poisons légaux " qu'elles s'infligent. Les études de cas réunies dans cet ouvrage collectif apportent des éclairages inédits aux interrogations d'un monde qui se sent en danger.