« Exister hors du temps est la condition pour s'unir à la Création tout entière dans ce qu'elle a été et dans ce qu'elle devient. »
Notre condition humaine nous oblige à vivre dans un monde où le temps est linéaire, mais cela ne nous empêche pas d'y apporter un autre éclairage qui élargit notre conception du temps. La spiritualité n'est pas un phénomène religieux, elle est très antérieure aux religions mais ces dernières ont, depuis leurs origines, cherché à la codifier pour se donner un pouvoir sur les êtres humains. La spiritualité vient tout autant des progrès de la science quantique que des traditions mystiques ou spirituelles. Le spirituel est une dimension de la vie et donc du milieu naturel cosmique qui n'est pas enfermée dans l'espace et le temps linéaire.
Les auteurs de ce livre ont découvert la spiritualité par des voies différentes. Pour Jean Rousseau, ingénieur, ce fut par un itinéraire sinueux à l'échelle de la planète, qui dure depuis plus de quatre-vingts ans. Il en a d'ailleurs fait une autobiographie parue en 2020. Cécile Beaudemoulin a une expérience de psychothérapeute et, avec son mari Claude, artiste photographe, ils ont eu, eux aussi, des vies qui ne manquaient pas de variété. Elles ont été marquées, d'abord par la découverte de la culture des peuples premiers et, plus récemment, par le fait d'être soumis soudainement à un choc quantique inattendu et imprévisible, source de potentiels inimaginables par le commun des mortels. Claude nous fournit ici des conseils très précieux pour le cas où un tel choc nous déstabiliserait.
L'après Covid sera ce que nous en ferons ce « nous » désignant les humains conscients.
Chacun des trois auteurs a vécu à sa manière des expériences exceptionnelles en lien avec la réalité extraordinaire.
Claude Beaudemoulin est auteur photographe, il vibre face aux oeuvres d'art qu'il fait naître à notre profit par son regard sur l'Univers qui l'entoure.
Cécile Beaudemoulin, psychologue guidée par la passion du vivant sous toutes ses formes, a développé un intérêt particulier pour la médiumnité lorsque cette dernière s'est manifestée chez son mari Claude.
Après une carrière d'ingénieur qui l'a mené dans de nombreux pays du globe, Jean Rousseau a alimenté sa quête personnelle en découvrant les richesses spirituelles des populations locales. Il a publié à ce jour une dizaine d'ouvrages sur la spiritualité et a fêté ses 90 printemps en 2021.
Madame Poule vit seule dans une jolie maison. Toute la journée, elle est très occupée! Mais voilà qu'un beau matin, ses volets restent clos. Que se passe-t-il? Le loup, qui rôde par là, décide d'aller vérifier. Toc, toc, toc! Il y a quelqu'un? Je peux entrer?... Se pourrait-il que, dans les histoires,les loups ne soient pas tous méchants?
Comment parler de cinéma sans en venir un jour à aborder le territoire de tous les spectres et fantômes qui le hantent ? Ce numéro de 24 images s'attaque à la grande diversité des modes d'apparition fantomatique dont est chargée l'histoire du cinéma. Qu'il s'agisse de films hantés par d'autres films (le spectre de Louis Feuillade; le cinéma de Jesús Franco), de films de fantômes (la tradition asiatique et l'oeuvre de Kioyoshi Kurosawa), de films hantés par l'Histoire (Godard, Fassbinder, Nicolas Klotz et Élisabeth Perceval), ou de la pratique expérimentale du found footage (Apitchatpong Weerasethakul), nombreuses sont les ombres qui hantent l'image cinématographique. Des analyses des oeuvres de Buñuel, Hitchcock et Tourneur complètent ce dossier ponctué d'images évocatrices et poétiques. Le DVD du film Que ta joie demeure de Denis Côté accompagne cette édition.
Cinquante ans après leur création, Le chat dans le sac de Gilles Groulx et À tout prendre de Claude Jutra ne peuvent nous laisser insensibles à leur quête de liberté, tout comme aux doutes et tourments qui les habitent. De quelle manière ces deux films résonnent-ils encore aujourd'hui? Ce dossier de 24 images cherche à réaffirmer l'inaltérable actualité du cinéma de Groulx et de Jutra en replongeant d'abord dans l'esprit de l'époque (témoignages d'artisans ayant oeuvré sur les deux films; récits de cinéastes sur leur rapport avec ces deux oeuvres) puis en créant des parallèles avec le jeune cinéma québécois actuel (absence de portée politique et sociale, « néovérisme » pessimiste, etc.).
On ne peut plus parler ni du cinéma, ni du spectateur comme on le faisait il y a 10 ou 20 ans. L'évolution des technologies, en affectant ceux qui les utilisent, reconfigure sans cesse notre rapport au monde. Comment cette mutation du regard du spectateur s'opère aujourd'hui et quel avenir nous permet-elle d'entrevoir? Cette édition de 24 Images est presque entièrement consacrée à cette question, réunissant des textes qui explorent une grande diversité de voies. Une entrevue avec la philosophe française Marie-Josée Mondzain, spécialiste de l'art et des images, nourrit ces réflexions. Hors dossier, le Dictionnaire des films québécois de Marcel Jean, un essai sur Timbuktu d'Abderrahmane Sissako et un DVD compilation de sept courts métrages québécois de La distributrice de films.
Certains films plus que d'autres ont le pouvoir d'habiter nos rêves et nos pensées bien au-delà de leur vision. L'espace de liberté que quelques-uns portent en eux nous aide à repenser constamment le cinéma, et à penser avec lui. Les films de Jean-Luc Godard sont de ceux-là, et le choc ressenti devant Adieu au langage a suscité un ensemble de textes conçus à la lumière de ce film et des horizons qu'il ouvre. Partant de ce film d'une richesse fabuleuse, ce numéro de 24 images a aussi tenté de voir comment d'autres cinéastes actuels affrontent la question du langage au cinéma, notamment grâce aux analyses de quelques films présentés cet automne : Atlas d'Antoine D'Agata, Journey to the West de Tsaï Ming-liang et Still the Water de Naomi Kawase, entre autres.
Alors qu'un capitalisme toujours plus débridé bouscule les sociétés du monde et précipite la crise écologique et sociale, la notion de progrès qu'il charrie a de quoi laisser perplexe. Ne se limitant plus à l'aspiration - toute humaine - à l'amélioration des conditions de vie, cette notion est plutôt devenue un symptôme du fantasme de la toute-puissance technique et de la maîtrise du vivant. Dans ce contexte, vouloir préserver le monde contre la démesure et la destruction environnementale, faire l'éloge des limites, relève-t-il d'un conservatisme? D'ailleurs, que signifie ce mot dans une perspective de gauche? Dans quelle mesure est-il nécessaire à un réenchantement du monde?
En ce début d'année, 24 images nous présente un bref retour sur le cinéma de 2014, évitant - comme à son habitude - les critères consensuels, d'où le caractère éclaté de leurs choix. La revue amorce également l'an nouveau en ravivant l'esprit libre et tellement vital du cinéma de Maurice Pialat, auquel la Cinémathèque québécoise consacre une rétrospective, en publiant le texte du cinéaste Philippe Lesage qui nous rappelle toute la force de ce cinéma. Le nouveau film de Rodrigue Jean, L'amour au temps de la guerre civile, fait couverture. Une analyse du film et un entretien avec le réalisateur sont au sommaire. Donigan Cumming, dont les films A Prayer for Nettie et Erratic Angel figurent sur le DVD accompagnant ce numéro, est interviewé par Philippe Gajan.
La plus grande ruse du diable est de faire croire qu'il n'existe pas. Le plus habile stratagème du communisme ne serait-il pas de répandre l'idée qu'il est moribond ? Regardez en effet : les nuages noirs du communisme ne semblent plus tellement obscurcir l'horizon. En URSS, la dissidence clame que le marxisme est mort, et sa voix résonne jusqu'en Amérique, d'où Soljenitsyne prêche que le stade suprême du léninisme, c'est le goulag. En Occident, la gauche convaincue pleure son dieu trépassé, et n'arrive plus à faire la différence entre les camps de Brejnev et ceux de Hitler ; le libéralisme ose redevenir anticommuniste, sans craindre d'être ni primaire ni viscéral, et défie l'Est d'étaler autant de richesses et de libertés que lui. Partout la foi s'embrase : en Orient, l'islam renaît et dresse ses masses innombrables, comme un Himalaya infranchissable aux hordes soviétiques, cependant que le monde catholique se mobilise à l'appel d'un charisme venu du froid. L'internationalisme prolétarien le cède à celui des affaires et l'URSS, prise à ce jeu nouveau pour elle, y perd, sans le savoir, son agressivité... Occidentaux, ne prendriez-vous pas vos désirs pour la réalité ? Refuserez-vous d'écouter, si l'on vous démontre que le marxisme n'est pas ce que vous croyez, et qu'il est bien vivant ? Et n'examinerez-vous pas les armes que l'on vous suggère de saisir pour le combattre vraiment ?
Comme la lucarne qui interpelle notre oeil pour qu'il s'y accolle, ou telle une pleine lune que l'on fixerait avec fascination, l'illustration en couverture de ce numéro nous invite à découvrir les « 30 films à ne pas manquer cet automne ». Paru tout juste en amont du FNC, ce numéro spécial nous suggère de porter notre attention sur des oeuvres fortes, témoins de civilisations en déliquescence comme Only Lovers Left Alive (Jim Jarmusch), Histoire de ma mort (Albert Serra) ou encore Les rencontre d'après-minuit (Yann Gonzalez), Norte, la fin de l'histoire (Lav Diaz) et Le démantèlement (Sébastien Pilote). Cette parution compte aussi quelques pages consacrées au dernier Festival de Cannes ainsi qu'un DVD présentant Paysage sous les paupières, premier long métrage de Lucie Lambert.
COFFRET HÉROS FUSION
4 livres
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COLOREINE - Claude Jutras
Dans un univers menacé par des créatures dangereuses, une magie maléfique et un capitaine sans pitié, des enfants ordinaires deviennent malgré eux de puissants super-héros... et le destin du monde repose entre leurs mains!
Jalouse du talent en dessin de son grand frère, Ariane fait le souhait au légendaire Arbre-Lutin de voir ses créations devenir aussi belles que la réalité. Alors que son voeu dépasse ses espérances, son frère, lui, disparait.
Ariane, qui deviendra Coloreine, se lancera à la poursuite du vilain M.Écureuil. Ses dessins qui prennent vie deviendront alors ses plus puissantes armes!
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FOURMI MCCOOL - David Bédard
Dans un univers menacé par des créatures dangereuses, une magie maléfique et un capitaine sans pitié, des enfants ordinaires deviennent malgré eux de puissants super-héros... et le destin du monde repose entre leurs mains!
Prochain arrêt: Excentri Cité ! La ville dont le maire est un épi de maïs géant, et où un zombie en décomposition conduit dangereusement un autobus!
Accidentellement fusionnés à une fourmi et à un tamanoir, Martin et Rémi utiliseront leurs nouvelles capacités extraordinaires afin de combattre le crime et l'injustice.
Malfrats de toutes sortes, soyez sur vos gardes: entre 2 sloches, Fourmi McCool et Super-Tamanoir pourraient bien se mettre à vos trousses!
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SHAMAN-MAN - Simon Rousseau
Dans un univers menacé par des créatures dangereuses, une magie maléfique et un capitaine sans pitié, des enfants ordinaires deviennent malgré eux de puissants super-héros... et le destin du monde repose entre leurs mains!
Mère Glaise, la druidesse du village de Donoma, court un grave danger. Seuls Sam, jeune orphelin et piètre archer, ainsi qu'un sympathique golem très fort mais aussi très petit, peuvent l'aider à affronter l'infâme Cowboy-Boy.
L'avantage qu'ils ont, cependant, c'est que Sam peut avoir accès aux pouvoirs d'un ancien héros légendaire... ceux du grand Shaman-Man!
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MELON KID - L.P. Sicad
Dans un univers menacé par des créatures dangereuses, une magie maléfique et un capitaine sans pitié, des enfants ordinaires deviennent malgré eux de puissants super-héros... et le destin du monde repose entre leurs mains!
Melon-Kid était un garçon comme les autres avant que la foudre s'abatte sur lui, alors qu'il cueillait un melon dans le jardin de son père. Depuis, il contrôle la magie de la nature, et surtout celui du redoutable MelonZooka!
C'est grâce à ses pouvoirs qu'il essaiera de déjouer les plans de Guillaume Tine, la statue de pierre animée au sabre tranchant!
Si 24 images a choisit de placer Antonioni en couverture, c'est que son cinéma agit comme un puissant révélateur : du réel, d'un monde en mutation, qui nous interroge radicalement et nous permet aujourd'hui de mieux mesurer encore l'espace non pas qui nous sépare, mais qui nous lie au monde qu'il a filmé. Revoir Antonioni, c'est aussi une façon de voir quelle réaction chimique provoque l'exposition des films dont il est question dans les quelques textes consacrés au cinéma québécois actuel à ce que nous a légué celui d'Antonioni, non pas dans le but de les comparer, mais plutôt de se rappeler comment de nouvelles forces peuvent être injectées dans le cinéma par l'élargissement du monde qu'il provoque. Aussi dans cette édition, une entrevue avec Olivier Godin, réalisateur de Nouvelles, nouvelles et un retour sur Fantasia 2015.
La Confédération a 150 ans et Relations se fait l'avocat du diable avec son dossier : « Ce qu'on ne fêtera pas ». Jean-Claude Ravet, Frédéric Barriault, Alain Deneault, Dalie Giroux, Diane Lamoureux, Murray Dobbin, Éric Pineault, Emiliano Arpin-Simonetti et Catherine Caron, Linda Cardinal et Rémi Léger, prêtent leur plume à ce dossier qui « vise à remettre certaines pendules à l'heure - notamment sur le colonialisme qui caractérise l'entreprise canadienne depuis ses origines. » (Jean-Claude Ravet). En bute à l'image édulcorée du Canada et de son histoire qui est servie jusqu'à plus soif dans le cadre des célébrations officielles, les auteurs se demandent « comment dépasser la logique extractiviste et capitaliste qui oriente le développement du Canada, au détriment des peuples qui l'habitent? Quels sont la place et l'avenir de ces peuples au sein d'un pays multinational qui ne s'assume pas? » Aussi dans ce numéro, l'extrême-droite québécoise est-elle réellement menaçante et Trump sera-t-il un tremplin pour les idéologies de gauche?
Dans un dossier intitulé « Industrie en crise. Cinéma en mutation », 24 images aborde les multiples facettes de la polémique autour de la fameuse crise du cinéma au Québec. Les révolutions numérique et cyberculturelle ont été foudroyantes et forcent l'industrie à se questionner : faut-il repenser la salle de cinéma, abolir le strict raisonnement commercial ou encore tenter de réveiller un public en désertion? La revue s'engage ensuite dans la réflexion sur les nouvelles avenues qu'emprunte le cinéma pour demeurer un art vivant en nous offrant un entretien avec Dominic Gagnon, auteur de RIP in Pieces America (DVD accompagnant ce numéro), film constitué de vidéos trouvées sur le Web, puis en nous présentant une analyse de l'oeuvre d'Apichatpong Weerasethakul, cinéaste et artiste multidisciplinaire dont la dernière exposition, For Tomorrow for Tonight, figure en page couverture.
Les chercheurs du CIRHiLL et leurs collègues invités par Marie-Claude Rousseau qui a coordonné ce volume, se sont tous donné pour objectif de déchiffrer les traces qui encombrent ou agrémentent notre environnement littéraire, linguistique ou sociologique. Traces de l'Histoire relevées par un sociologue et un photographe, mais aussi traces du quotidien dénichées par des linguistes.
Révolutions et justice pénale, modèles français et traditions nationales forment donc les quatre axes de réflexion de cet ouvrage. A partir de l'économie générale des systèmes répressifs, les auteurs examinent successivement la formation de la législation, l'organisation de la justice, les filières pénales et l'administration des peines dans l'espace français comme dans les régions conquises.