La Chine, pays officiellement athée, traverse aujourd'hui une crise morale qui se traduit par un renouveau spectaculaire du spirituel. L'auteur, éminent sinologue, en analyse les raisons, historiques, économiques, politiques et dresse à travers ce prisme un portrait nouveau de cette Chine en pleine évolution morale. Depuis les années 1980, le déclin de l'utopie marxiste minée par les inégalités croissantes et la corruption, la perte des valeurs traditionnelles, l'individualisme et le matérialisme, ont fait naître des aspirations spirituelles qui ont conduit à un renouveau religieux sans précédent touchant des centaines de millions de personnes. Une importante partie du livre est notamment consacrée au christianisme, qui connaît une expansion remarquable. Claude Meyer propose une analyse puissante, claire et percutante sur ce retour du religieux qui bouscule le pouvoir chinois, lequel répond par une tentative de mise au pas des religions, entre « sinisation » et répression.
Face à un Occident atteint d'une forme de fatigue démocratique, la Chine poursuit résolument sa marche vers la superpuissance. Ce défi chinois, aujourd'hui économique et géopolitique, sera aussi à terme idéologique et culturel. Rivalité pour la suprématie mondiale, visions politiques incompatibles, choc des cultures : les relations entre la Chine et l'Occident seront-elles dominées par l'affrontement ? Cet essai poursuit un double objectif : décrypter les ambitions planétaires de la Chine et esquisser les contours d'un dialogue sino-occidental ouvert mais exigeant, sans angélisme ni diabolisation. Hors du champ politique, il existe en effet des domaines dans lesquels un dialogue approfondi entre l'Occident et la Chine permettrait de faire émerger les valeurs communes sur lesquelles fonder des coopérations ambitieuses et rendre ainsi plus habitable ce monde instable, miné par les inégalités et menacé par la montée des nationalismes. Un ouvrage essentiel pour mieux se préparer aux profonds bouleversements entraînés par l'irruption de la Chine dans un ordre mondial qu'elle entend remodeler. Claude Meyer, conseiller au centre Asie de l'IFRI, enseigne l'économie et les relations internationales à Sciences Po. Docteur en économie, diplômé en philosophie, sociologie et études asiatiques, il a notamment publié Chine ou Japon : quel leader pour l'Asie ?, Presses de Sciences Po, 2010 et La Chine, banquier du monde, Fayard, 2014 (colauréat du prix Turgot 2015).
Pays émergent, la Chine est déjà le premier créancier étranger des Etats-Unis, malgré un revenu nominal par tête huit fois inférieur. La moitié de ses réserves de change suffiraient à rembourser la dette de la Grèce, du Portugal, de l'Irlande et de l'Espagne réunis ; l'autre moitié lui permettrait d'acheter tout l'or détenu par les Banques centrales de la planète, ou encore de s'offrir à la fois Google, Apple, Microsoft, IBM et tous les immeubles de Manhattan. Moins d'une décennie après son entrée à l'OMC, la Chine est le premier exportateur mondial, inondant de ses produits des milliards de consommateurs à travers le monde. Ce n'est pourtant que la partie émergée de sa montée en puissance dans l'économie mondiale. Car ce sont aussi ses capitaux qu'elle exporte à grande échelle, forte de gigantesques réserves de change représentant l'équivalent de la production annuelle de l'Allemagne. Ressources naturelles, entreprises étrangères, Bons du Trésor américain, rien ne semble échapper à la boulimie d'acquisitions qui, depuis quelques années, projette le dragon chinois aux quatre coins de la planète. A quelles sources s'alimente cette puissance financière ? Quels objectifs la Chine poursuit-elle dans ses acquisitions à l'étranger ? Le yuan va-t-il détrôner le dollar ? Après la domination commerciale, l'expansion financière chinoise est-elle la nouvelle étape d'un dessein hégémonique face à l'affaiblissement de l'Occident ? Claude Meyer s'efforce ici de répondre à ces questions sans procès d'intention, mais aussi sans concessions.
Pour moi, le blues c'est de voir démanteler le service public d'enseignement supérieur, de le voir abandonner ses valeurs : égalité, laïcité, tolérance, progrès, amour du travail. Le blues du prof de fac, c'est le refus d'admettre l'insupportable contradiction entre le discours des élites et la réalité de son quotidien. L'université est-elle encore un lieu où l'on pense ou est-elle en train de devenir une entreprise de formation comme une autre ?
Les effets de la crise accélèrent le déplacement du centre de l'économie mondiale vers l'Asie, qui, en 2030, comptera trois des quatre premières puissances au monde : Chine, Japon et Inde.
Pékin et Tokyo s'y disputent le leadership dans une compétition apparemment inégale. Irrésistible ascension d'une Chine dynamique et conquérante, déclin inéluctable d'un Japon anémié et vieillissant ?
Face à cette vision d'un avenir tout tracé, l'auteur analyse avec précision leur légitimité respective à revendiquer la suprématie économique et stratégique dans une Asie en voie d'intégration, puis esquisse pour les vingt prochaines années le scénario qui lui paraît le plus probable.
Un essai rigoureux et stimulant pour un débat qui ne devrait pas laisser les Européens indifférents. Le destin de l'Europe, de ses industries et de ses universités se joue aussi à Pékin et à Tokyo, où s'ébauchent les contours d'une future Communauté asiatique.
Claude Meyer enseigne l'économie internationale à Sciences Po et à l'étranger. Chercheur au GEM-Sciences Po et ancien directeur général adjoint d'une banque japonaise, il est docteur en économie, diplômé en philosophie, en sociologie et en japonais.
ERRATUM / Les accords du Plaza, cités page 47 et page 81 (note 29) datent, non pas de 2005, mais de septembre 1985 .
Voici une histoire synthétique des différentes théories relatives aux représentations mentales depuis les présocratiques jusqu'aux découvertes actuelles des neurosciences. En marge de l'évolution des idées, l'ouvrage s'intéresse à la vie des hommes et des femmes qui ont fait cette histoire : la cité grecque était-elle une cité xénophobe et machiste ? Quel fut le châtiment d'Abélard pour avoir séduit son étudiante, la jeune Héloïse ? Que sait-on aujourd'hui de la fille cachée de Descartes ? Ces acteurs prennent vie dans un équilibre subtil entre l'épure de l'explication et la singularité de la compréhension.
« Seigneur, vous m'avez fait puissant et solitaire ». Ainsi se plaignait le Moïse de Vigny. Ainsi, pourrait, après la mort de sa bien-aimée Laurence, gémir le héros de ce roman, l'énigmatique David, président de la non moins mystérieuse Union Atlanisles. Solitaire, il l'est assurément, et il veut se raccrocher à la vie grâce à la belle et sensuelle Françoise. Contre les soucis politiques, les menées révolutionnaires, l'ingratitude des amis trop intéressés, trouvera-t-il dans ce nouvel amour la paix dont tout homme rêve ? Au moment de l'épouser, elle fuit, rappelée par Lesbos. Il s'aperçoit alors que sa puissance n'était qu'illusion et s'en va, sur la tombe de Laurence, « s'endormir du sommeil de la Terre ». Très XXe siècle, ce premier roman d'un tout jeune écrivain. - Il ne manque pas plus d'audace que de talent puisque le problème qu'il propose n'est rien de moins que celui de l'orgueil de l'homme inférieur à son destin.
« Seigneur, vous m'avez fait puissant et solitaire ». Ainsi se plaignait le Moïse de Vigny. Ainsi, pourrait, après la mort de sa bien-aimée Laurence, gémir le héros de ce roman, l'énigmatique David, président de la non moins mystérieuse Union Atlanisles. Solitaire, il l'est assurément, et il veut se raccrocher à la vie grâce à la belle et sensuelle Françoise. Contre les soucis politiques, les menées révolutionnaires, l'ingratitude des amis trop intéressés, trouvera-t-il dans ce nouvel amour la paix dont tout homme rêve ? Au moment de l'épouser, elle fuit, rappelée par Lesbos. Il s'aperçoit alors que sa puissance n'était qu'illusion et s'en va, sur la tombe de Laurence, « s'endormir du sommeil de la Terre ». Très XXe siècle, ce premier roman d'un tout jeune écrivain. - Il ne manque pas plus d'audace que de talent puisque le problème qu'il propose n'est rien de moins que celui de l'orgueil de l'homme inférieur à son destin.
L'auteur présente le bilan d'une chaîne qui mène des premiers hommes à Homo sapiens sapiens, c'est-à-dire à nous-mêmes. Le langage est-il apparu subitement avec Homo sapiens sapiens ou bien s'agit-il d'une évolution progressive jusqu'à Cro-Magnon ? Y a-t-il eu ou non pensée sans langage chez les premiers hommes de la préhistoire et jusqu'à quel stade de leur évolution ? Une réflexion sur le comportement cognitif des premiers hommes et sur les origines d'un langage gestuel, oral ou symbolique.