Quand un écrivain à succès qualifie publiquement d'« invisibles sexuellement » les femmes de plus de 50 ans, il prétend dire tout haut ce que les hommes pensent tout bas.
Cesse-t-on vraiment d'être désirante et désirable lorsqu'on avance en âge ? A-t-on le droit d'assigner 14 millions de femmes à la retraite sexuelle ?!
Rédigé par Catherine Grangeard, une psychanalyste psychosociologue qui n'a pas sa langue dans sa poche, cet ouvrage est un coup de gueule adressé aux femmes qui veulent s'affranchir des idées reçues liées à l'âge et lutter contre les diktats de minceur, de beauté, de jeunesse imposés par la société.
En partant de questions, d'analyses ou de témoignages recueillis sur le divan, l'auteure interroge le désir, l'amour et la sexualité des femmes et rétablit quelques vérités... Il n'y a pas d'âge pour jouir !
Comment devient-on obèse ? Y a-t-il une différence entre surpoids et obésité ? Comment passe-t-on de l'un à l'autre ? Cette société d'abondance dans laquelle nous vivons ne va-t-elle pas à l'encontre du diktat de la minceur que nous subissons ? Et quelles sont les mesures et les prises en charge les plus adaptées pour limiter ce phénomène et venir en aide aux personnes qui en souffrent ?
Commençons par la faim, cette faim insatiable, mais faim de quoi ? Trop souvent il est demandé de commencer par la fin : se mettre au régime. Or, privation entraîne frustration et à terme transgression.
Catherine Grangeard propose ici d'écouter ce que les personnes obèses, reçues dans son cabinet de psychanalyste, ont à dire. Obésités, au pluriel. Si le problème est pluridimensionnel, les solutions aussi. Maux croisés, psyché et corps.
Par-delà la nécessaire réflexion sur le phénomène de société, Catherine Grangeard poursuit dans ce livre d'autres finalités : d'abord, aider les personnes en surpoids et obèses à mieux vivre ; ensuite, offrir les outils pour déjouer durablement les mécanismes divers et variés en jeu ; enfin, retrouver une liberté longtemps mise en péril en réconciliant les éléments épars de sa propre histoire, qui pipent les dés dangereusement et à notre insu.
L'obésité, en augmentation croissante, apparaît aujourd'hui comme un phénomène de société. Pourtant, la réponse habituelle apportée à cette énigme se limite trop souvent à être individuelle. Or, comme l'explique Catherine Grangeard - psychanalyste et membre de réseaux de prise en charges d'obèses -, il s'agit d'une pathologie plurifactorielle, voire multiple, car il existe plusieurs types obésités.
A travers une série de cas très représentatifs, de tous les âges et de tous les milieux, elle montre comment le rapport à l'alimentation traduit la relation à soi et au monde. Mais aussi que, l'individu obèse étant avant tout un être social, sensible à son environnement et à sa culture, bien d'autres éléments sont à prendre en compte. Elle aide à comprendre comment le psychique et le somatique s'articulent, et à s'écarter du symptôme pour s'intéresser au sujet, à son histoire, à sa parole.
Car se limiter à la question de l'alimentation compromet inéluctablement les projets de perte de poids, même quand la meilleure volonté les accompagne.
Lucie fête ses 25 ans en famille. Comme d'habitude, sa mère n'a pas prévu de gâteau : le poids de Lucie la range, selon les médecins, dans la catégorie des obésités modérées. Lucie a trente kilos en trop. Trente kilos dont ni le sport ni les régimes ne sont jamais venus à bout... Quand elle fait le bilan de ses efforts, Lucie se dit qu'elle a le choix entre : 1. Avoir faim non-stop tout en faisant du sport à outrance. 2. Continuer de grossir et mourir d'un infarctus trop jeune .
À la table familiale, elle fait une déclaration tranchante : pour son anniversaire, elle va s'offrir une chirurgie bariatrique. Avant l'opération, le protocole prévoit un rendez-vous avec une psy. Pour Lucie, il s'agit surtout d'obtenir que la psychanalyste signe en bas du formulaire et autorise l'intervention. Mais cette première rencontre s'ouvre sur d'autres entretiens au cours desquels Lucie interrogera son rapport à son corps, à l'autre et au monde. Lucie optera-t-elle finalement pour la chirurgie ou trouvera-t-elle une autre voie pour se sentir bien dans sa peau ?