"Vous avez des enfants ? demande le monsieur.
- Non, dit mon père. J'ai deux filles."
Laurence grandit avec sa soeur dans les années 1960 à Rouen. Naître garçon aurait sans doute facilité les choses. Un garçon, c'est toujours mieux qu'une garce. Puis Laurence devient mère dans les années 1990. Être une fille, avoir une fille : comment faire ? Que transmettre ?
Avec une maîtrise exceptionnelle, Camille Laurens restitue les mouvements intimes au sein des mutations sociales et met en lumière l'importance des mots dans la construction d'une vie.
« Souviens-toi, maman : nous étions tes enfants. »
C.K.
C'est l'histoire d'une grande famille qui aime débattre, rire et danser, qui aime le soleil et l'été.
C'est le récit incandescent d'une femme qui ose enfin raconter ce qui a longtemps fait taire la familia grande.
Camille Kouchner, 45 ans, est maître de conférences en droit. La Familia grande est son premier livre.
Hiinahime quitte enfin la demeure où elle était enfermée depuis sa naissance. Au terme d'un long voyage au coeur de l'hiver, la jeune fille masquée est conduite à Kyoto. Vers qui l'envoie-t-on avec tant de précautions ? Traquée pour ses origines, assoiffée de liberté, Hiinahime est déterminée à comprendre qui elle est, ainsi qu'à retrouver Ichirô, celui qui a bouleversé son existence. Mais l'ombre menaçante du shogun ne cesse de la poursuivre...
Le 3e tome d'une tétralogie éblouissante
qui mêle aventures et quête identitaire, amitiés et trahisons, dans le Japon du XVIIe siècle.
Le deuxième tome éblouissant d'une tétralogie dans le Japon du XVIIe siècle.
Ichirô a fui Edo et passe l'hiver dans un temple reculé, en compagnie de son ami Shin. Mais son passé le rattrape. Bouleversé par la disparition de Hiinahime, le jeune samouraï n'a plus qu'une seule raison de vivre : venger son maître et exaucer sa dernière volonté en restituant le mystérieux sabre à l'un des puissants seigneurs d'Ôsaka. Ichirô intègre le clan Sanada et se prépare à des combats sanglants. Son destin se jouera-t-il au sein de la forteresse dressée face à la tyrannie du shogun ?
Une musique libre et joyeuse s'élève des pages de ce premier roman : celle d'un choeur de femmes saluant la venue au monde de la petite Ève, enfant née d'un désir d'amour inouï.
Stéphanie est cheffe de cuisine, elle voulait être mère, mais pas d'une vie de couple. Elle est allée en Espagne bénéficier d'une procréation médicalement assistée, alors impossible en France. Greg, l'ami de toujours, a accepté de devenir le « père intime » d'Ève. Dans à peine deux semaines, aura lieu la fête en blanc organisée pour célébrer la naissance de leur famille atypique, au grand dam de la matriarche aigrie et vénéneuse qui trône au-dessus de ces femmes.
À l'approche des réjouissances, chacune d'elles est conduite interroger son existence et la place que son corps y tient. Toutes, soeurs, nièces, amies de Stéphanie, témoignent de leur quotidien, à commencer par Ève elle-même, à qui l'autrice prête des pensées d'une facétieuse ironie face à l'attendrissement général dont elle est l'objet. Comme dans la vie, combats féministes, tourments intimes et préparatifs de la fête s'entremêlent.
Camille Froidevaux-Metterie dépeint avec une grande finesse cette constellation féminine, tout en construisant un roman dont les rebondissements bouleversent : rien ne se passera comme l'imaginent encore Stéphanie et Jamila, la nounou d'Ève, s'activant la veille du festin tant attendu.
Tour à tour mordante et tendre, l'écriture, dans sa fluidité et ses nuances, révèle un véritable tempérament d'écrivaine.
Héros sublimes, amitiés et trahisons, passion et vengeance... Le Masque de nô est le début d'une épopée éblouissante dans le Japon du XVIIe siècle et la révélation du talent de Camille Monceaux.
Enfant abandonné, Ichirô est élévé comme un fils par un mystérieux samouraï qui lui enseigne la voie du sabre. Vivant reclus dans les montagnes, au coeur d'une nature sauvage, il grandit au rythme des saisons, entre une insouciance bienheureuse et un apprentissage qui exige persévérance et courage. Mais par une nuit terrible, Ichirô voit sa vie basculer. Il doit tourner le dos à son enfance pour affronter le monde et son destin.
« Écoute, le sol se dérobe, les mots dérapent ; partout, nos appuis s'érodent. Nous vivons « au-dessus » du monde, dans des bulles d'histoires ; ce que nous voyons, au loin, depuis cette hauteur, c'est une Terre abîmée, épuisée. Nous entrons dans un temps vertigineux. Et moi, figure-toi, avec les livres qui m'ont accompagné, j'ai voulu saisir les formes de ce vertige. Comprendre cette guerre, ce combat, et cette blessure, entre les langages humains et les autres formes de la vie... » C.T.
En 2012, Thésée quitte "la ville de l'Ouest" et part vers une vie nouvelle pour fuir le souvenir des siens. Il emporte trois cartons d'archives, laisse tout en vrac et s'embarque dans le dernier train de nuit vers l'Est avec ses enfants. Il va, croit-il, vers la lumière, vers une réinvention. Mais très vite, le passé le rattrape. Thésée s'obstine. Il refuse, en moderne, l'enquête à laquelle son corps le contraint, jusqu'à finalement rouvrir "les fenêtres du temps"...
« On dit que les territoires nous façonnent. J’avais dix ans quand j’ai compris que le dérèglement climatique menaçait mon univers entier, et toutes mes histoires de famille, dont les glaciers renferment le souvenir. » Camille Étienne a grandidans un espace en voie de disparition. Dans un de ces lieux où le danger estdéjà réel, concret.
Face à un effondrement d’une telle ampleur, il est aisé de sombrer dans laparalysie. Mais, nous dit-elle, « notre impuissance est une construction qui ne nous appartient pas », et qui sert ceux qui exercent et jouissent pleinement deleur pouvoir.
Dans cet essai, Camille Étienne identifie les mythes qui nous entravent : éco-anxiété, fracture générationnelle, déclic, fausses peurs. Les paniques morales n’ont qu’un dessein : nous distraire de la peur qui devrait nous habiter et pourrait nous pousser à désobéir, ralentir ou cesser de coopérer.
Camille Étienne défend une écologie libératrice, portée par une puissance collective et démocratique. L’inertie est une légende, et la potentialité d’un soulèvement en est la preuve.
Camille Étienne a 24 ans. Pour un soulèvement écologique est son premier livre.
Prudence et Mira sont deux soeurs très curieuses, parfois un peu peureuses. Quand elles apprennent que leur oncle Timothée revient du Canada, elles sont d'abord folles de joie... Puis elles se souviennent que leur oncle adoré ne se sépare jamais de son chat. Or qui dit chat, dit griffes, et les deux fillettes n'aiment pas ça du tout. Il faudra toute la patience et les connaissances de Timothée pour leur montrer qu'un chat ou un enfant, ce n'est pas si différent !
Prudence et Mira sont deux soeurs très curieuses, parfois un peu peureuses. Alors qu'elles viennent de regarder le film Spiderman pour la première fois, Mira fait un horrible cauchemar : et si elle se faisait mordre par une araignée ?! Le pire, c'est que ces petites bêtes à huit pattes sont cachées partout dans la maison et dans le jardin... Il n'y a que l'oncle Timothée qui pourra peut-être rassurer les filles, en leur faisant voir les araignées autrement !
"Bouquiniste, même si c'est incertain et temporaire, c'est poétique, c'est libre, c'est fascinant. Et moi j'ai dit que je voulais vivre avant tout."
Soizic, vingt-deux ans, quitte brusquement la Touraine, ses grands-parents alcooliques et une jeunesse sans perspectives. Elle s'installe à Paris où personne ne l'attend. De jour comme de nuit, elle découvre la ville, se débrouille, devient bouquiniste sur les quais de Seine. Entre les livres, les passants et les égarés, elle tourne la page de l'enfance et conquiert une nouvelle vie. Mais pour gagner véritablement sa liberté, elle devra se confronter à un passé qui s'est fait sans elle, et retrouver la mère qui l'a abandonnée.
Zizis et zézettes, voilà bien un sujet qui interroge tous les enfants ! Fille ou garçon, à chacun le sien... avec ses spécificités d'utilisation ! De la pudeur à la gêne ou à l'envie de rire, en passant par le plaisir et les premières notions d'intimité, ce « P'tit pourquoi » répond à toutes les questions des plus petits, simplement et précisément.
Tout le monde fait pipi et caca, mais Théo se demande bien d'où ça vient ! Et ce n'est pas tout, savoir faire au bon moment et comme les grands, c'est un beau pas en avant !
Expliquer page après page le pipi et le caca pour aller progressivement vers la propreté
Théo est un petit curieux qui veut en savoir plus sur ce qu'il y a au fond de son pot et la couche de sa petite soeur. Il apprend ainsi d'où viennent le pipi et le caca, comment peu à peu on apprend à se contrôler, l'importance de ne pas "se retenir". Théo découvre aussi que tout le monde fait ses besoins, même les animaux ! Et maintenant qu'il sait faire sur le pot, pourquoi Théo n'essaierait-il pas les toilettes ?
Un documentaire pour dédramatiser ces moments quotidiens où se pose la question "d'aller sur le pot"
Des pages au graphisme adapté avec un univers chaleureux pour comprendre d'où viennent ces "choses" qui sortent du corps, pour rassurer sur les petits accidents et montrer que rien n'est inquiétant : ni le caca qui ne sent pas bon, ni le pipi qui ne veut pas venir, ni même ce qui part dans la cuvette en tirant la chasse d'eau !
Un livre solide, pensé pour les tout-petits
Du papier indéchirable, des coins ronds, un petit format : une fabrication très adaptée pour les petites mains ! L'enfant peut manipuler le livre à sa guise et l'emporter partout, sans crainte de l'abîmer.
Apolline, Céleste, Chélonia et Sierra sont scolarisées dans le même
établissement. Ces jeunes filles ont un point commun : elles sont
isolées, mises à l'écart par les autres, parfois harcelées. Un jour,
Chélonia décide de les réunir pour leur faire une proposition. Elle
aimerait fonder avec elles le « club des mal-barrées ». Sa raison
d'être : leur permettre de briser leur solitude et de devenir plus
fortes, en somme, pour enfin « exister pleinement ». Leur premier
objectif consiste à convaincre Paloma de les rejoindre. Adolescente
rebelle et solitaire, celle-ci a épuisé plusieurs familles d'accueil.
Elle vit désormais chez Liselotte, une femme habituée à héberger des
jeunes en difficulté. Les quatre nouvelles amies pourront-elles
l'aider à surmonter son passé ? Dans ce premier tome d'une série en
cinq volets, servi par le trait subtil et les couleurs sensibles de
Camille Méhu, les BeKa abordent avec justesse les thèmes de
l'adolescence difficile et des dysfonctionnements familiaux.
Les seins des femmes sont-ils le siège visible, désigné, ressenti du féminin ? Ils sont en tous cas au coeur de tensions à la fois intimes et sociales, voire politiques, enjeu de l'assignation des femmes à des normes immémoriales et lieu d'une émancipation revendiquée. Cet essai en dévoile les mille et un signaux à travers une enquête où les femmes livrent leur expérience vécue.
Ronds, fermes et hauts, ni trop petits ni trop gros, à la fois sexy et nourriciers, les seins des femmes sont l'objet d'assignations, d'injonctions et de fantasmes innombrables. Or l'expérience de chacune et de chacun est bien loin de se conformer à ces idéaux. Ces standards sont donc fréquemment vécus comme un poison et les seins réels invisibilisé.
Camille Froidevaux-Metterie a mené une enquête auprès de femmes de tous âges, qui déroulent le fil de leur existence au prisme de leurs seins : de leur apparition au port du soutien-gorge, de la séduction au plaisir sexuel, du poids des normes esthétiques à la transformation volontaire ou contrainte par la chirurgie, de l'allaitement à la maladie... Grands oubliés des luttes féministes, appartenant à la fois à la sphère intime et à la sphère sociale, les seins condensent le tout de l'expérience vécue du féminin contemporain, soit ce mixte paradoxal d'aliénation et de libération. Ce constat s'inscrit dans une dynamique puissante que l'autrice appelle " tournant génital du féminisme ", mouvement de réappropriation du corps des femmes dans ses dimensions les plus intimes : mieux connaître les organes génitaux et leur fonctionnement, lutter contre les violences sexistes et sexuelles, revendiquer l'accès à une sexualité libre et égalitaire placée sous le signe du consentement. Dans la pluralité de leurs formes et la liberté de leur condition, les seins participent de ce mouvement.
Au cours de son enquête, l'autrice a réalisé des portraits des seins des femmes qui évoquent avec force en regard des verbatims et de l'analyse de cette " expérience vécue des seins ".
Après L'Été des quatre rois, couronné par le Grand Prix du roman de l'Académie française, Camille Pascal plonge le lecteur, dans ce roman de la Cour de Louis XV, au coeur des intrigues amoureuses, des cabales d'étiquette et des complots politiques d'un monde qui vacille. Première sélection du Prix Goncourt 2020. Camille Pascal nous fait entrer de plain-pied dans le Versailles de Louis XV pour y surprendre ses amours passionnés avec la duchesse de Châteauroux. Subjugué par cette femme qui se refuse pour mieux le séduire, le jeune roi lui cède tout jusqu'à offrir à sa maîtresse une place qu'aucune favorite n'avait encore occupée sous son règne. Leur histoire d'amour ne serait qu'une sorte de perpétuel conte de fées si Louis XV, parti à la guerre, ne tombait gravement malade à Metz...
La belle Marie-Anne - adorée du roi, jalousée par la Cour, crainte des ministres et haïe par le peuple - devra-t-elle plier brusquement le genou face à l'Église et se soumettre à la raison d'État ?
Rentrée littéraire 2020
Apolline, Céleste, Chélonia et Sierra sont scolarisées dans le même établissement. Ces jeunes filles ont un point commun : elles sont isolées, mises à l'écart par les autres, parfois harcelées. Un jour, Chélonia décide de les réunir pour leur faire une proposition. Elle aimerait fonder avec elles le « club des mal-barrées ». Sa raison d'être : leur permettre de briser leur solitude et de devenir plus fortes, en somme, pour enfin « exister pleinement ». Leur premier objectif consiste à convaincre Paloma de les rejoindre. Adolescente rebelle et solitaire, celle-ci a épuisé plusieurs familles d'accueil. Elle vit désormais chez Liselotte, une femme habituée à héberger des jeunes en difficulté. Les quatre nouvelles amies pourront-elles l'aider à surmonter son passé ? Dans ce premier tome d'une série en cinq volets, servi par le trait subtil et les couleurs sensibles de Camille Méhu, les BeKa abordent avec justesse les thèmes de l'adolescence difficile et des dysfonctionnements familiaux.
Ce recueil inédit regroupe trois essais sur le langage, dans lesquels Camille Laurens cherche à comprendre ce que trament les mots. Au fil de courts chapitres, elle propose une définition subjective et romancée d'un mot, d'une idée, d'un concept : "style", "souci", "je ne sais quoi", "idiot", "faire", "baiser", "rentrer de vacances", "droite/gauche", "quelques-uns"... Mêlant traits d'humour et références culturelles, anecdotes étymologiques et citations, l'écrivaine nous fait redécouvrir les richesses de la langue française et nous invite à rencontrer ces mots du quotidien "comme on rencontre quelqu'un."
Imaginez un monde où, non contents d'édicter les règles, les hommes les auraient ! Un monde où Dieu aurait décidé de partager la douleur pour laver le péché universel : aux femmes celles de l'enfantement, et aux hommes les menstrues. Alors, la face du monde en aurait-elle été changée ? Les rapports homme-femme inversés ? Hem... Comment vous dire... ? Les hommes seront toujours les hommes. Saigner serait vraisemblablement un motif de fierté, voire un marqueur de virilité... Après tout, célébrer les effusions de sang, ça les connaît ! "Si les hommes avaient leurs règles" propose une déconstruction étonnante et amusante des interdits liés au cycle menstruel, en revisitant dans la joie et la bonne humeur quelques grands moments de l'histoire du monde.
Dans le Club des mal-barrées, il y en a une qui râle tout le temps et plus fort que les autres. Pour rien. Ou plutôt, pour tout. C'est Sierra. Elle est comme Naruto, remarque Apolline : elle n'arrive pas à maîtriser le démon enfermé en elle. Sierra a de bonnes raisons d'être prisonnière de sa colère. Sa vie n'a pas été rose. Délaissée par une mère qui collectionne les amants, elle a été victime d'un petit copain indélicat qui a profité d'elle. Depuis, Sierra se méfie des hommes. Même Adrien, le nouveau tuteur de Paloma, ne trouve pas grâce à ses yeux. Pourtant, lui aussi a grandi auprès de Liselotte. Et lui aussi a souffert. Les marques sur son corps témoignent d'ailleurs de la violence de son père. La seule différence, c'est que les cicatrices d'Adrien sont bien visibles, alors que celles de Sierra sont enfouies au plus profond d'elle-même...
GRAND PRIX DU ROMAN DE L'ACADÉMIE FRANÇAISE 2018 Camille Pascal nous plonge au coeur d'un été inédit dans l'histoire de France : celui où quatre rois se sont succédé sur le trône."
Il y avait ce matin-là beaucoup de monde à Saint-Cloud, la Cour bien sûr, mais aussi les ministres, il jurait même que monsieur de Talleyrand avait fait sonner dès la première heure son pied bot cerclé de fer sur les marbres de l'escalier d'honneur. La galerie d'Apollon n'avait jamais été aussi peuplée, et les jardins s'animaient de femmes heureuses d'y promener leurs traînes. Le grand lever serait long, et l'on entreprenait déjà le premier gentilhomme de la chambre pour obtenir les entrées. À l'évocation de son grand chambellan, le roi sourit : si même le diable boiteux courait à Saint-Cloud lui présenter ses hommages de gentilhomme et prendre sa place de courtisan, alors la France était prête."
Ainsi commence L'Été des quatre rois. Juillet-août 1830, la France a connu deux mois uniques dans son histoire avec la succession sur le trône de Charles X, Louis XIX, Henri V et Louis-Philippe.
Dans cette fresque foisonnante, à l'écriture ciselée, tandis que le peuple de Paris s'enflamme, Hugo, Stendhal, Dumas, Lafayette, Thiers, Chateaubriand, la duchesse de Berry, Madame Royale assistent à l'effondrement d'un monde.
Des "Trois Glorieuses" à l'avènement de la monarchie de Juillet, Camille Pascal nous plonge dans le roman vrai de la révolution de 1830.
L'Été des quatre rois a reçu le grand prix du roman de l'Académie française en octobre 2018.
"La dévaluation de l'enseignement public ratifie l'abandon de ceux qui n'ont que l'école pour s'élever."
Camille Dejardin
Ce qui se joue à l'école concerne chacun de nous du fait de ses conséquences sur la société. Or l'"ascenseur social" républicain n'opère plus. L'école trahit ses usagers, ses acteurs et, surtout, ses promesses d'égalité des chances par l'instruction et l'éducation à la citoyenneté. Pire, année après année, les politiques conduites aggravent le mal. Réforme du collège en 2016, réforme du lycée et du baccalauréat en 2019... : le décalage entre les choix opérés et les besoins essentiels révèle une faillite orchestrée où règnent l'absurde et l'iniquité.
Par contraste, il indique aussi comment rebâtir une éducation nationale juste, formatrice et émancipatrice pour tous.
« Elle est célèbre dans le monde entier mais combien connaissent son nom ? On peut admirer sa silhouette à Washington, Paris, Londres, New York, Dresde ou
Copenhague, mais où est sa tombe ? On ne sait que son âge, quatorze ans, et le travail qu'elle faisait, car c'était déjà un travail, à cet âge où nos enfants vont à l'école. Dans les années 1880, elle dansait comme petit rat à l'Opéra de Paris,
et ce qui fait souvent rêver nos petites filles n'était pas un rêve pour elle, pas l'âge heureux de notre jeunesse. Elle a été renvoyée après quelques années de labeur, le directeur en a eu assez de ses absences à répétition. C'est qu'elle avait un autre métier, et même deux, parce que les quelques sous gagnés à l'Opéra ne suffisaient pas à la nourrir, elle ni sa famille. Elle était modèle, elle posait pour des peintres ou des sculpteurs. Parmi eux il y avait Edgar Degas. »
Camille Laurens