Si tout un chacun se sent familier de certains termes financiers parmi les plus usuels, les mécanismes de la finance peuvent paraître complexes, et le sont souvent effectivement. Notre économie est financiarisée : la finance évalue les actifs, elle est au coeur de la gouvernance des entreprises, elle gère l'épargne à une échelle mondialisée. Actionnaires, spéculation, portefeuille, valorisation d'entreprise, hedge funds, indice boursier... En 100 mots, Bertrand Jacquillat décrit les institutions, les techniques, les pratiques et les conceptions de la finance contemporaine. À travers ces termes regroupés en sept chapitres chacun conçu comme une histoire, il porte un regard financier sur l'économie réelle.
La crise financière internationale, devenue crise économique, nous la vivons depuis plus de quatre ans sous une avalanche d'informations, d'images, de statistiques où se mêlent la sophistication technique des experts, les raccourcis racoleurs et le mouvement anxiogène des marchés.Voici 100 mots pour exposer simplement le système financier dans lequel nous vivons, comprendre l'enchaînement des marchés et sa logique, percevoir les effets d'une dette omniprésente, définir les acteurs de cette crise, présenter des remèdes et les modes de régulation possibles. 100 mots, comme les pièces d'un puzzle, pour dégager une image d'ensemble. Et réfléchir à l'avenir.
Ce cahier du Cercle des économistes a pour ambition de fournir une grille de lecture de la crise actuelle, en mettant celle-ci en perspective avec la crise de 1929. Cette comparaison est légitime puisqu'au fur et à mesure que la crise financière se transformait en crise économique et que celle-ci s'approfondissait et s'étendait au monde entier, les commentateurs remontaient de plus en plus le temps et s'arrêtaient à la crise de 1929 pour lui trouver un équivalent. Cette comparaison redonne ses lettres de noblesse à l'histoire économique, et permet de faire émerger une analyse des crises, de leur nature, de leurs similitudes et de leurs différences. Même si les économistes ont été vilipendés pour avoir été trop peu nombreux à avoir prévu la crise de 2007-2009, ils ont largement contribué à ce que les erreurs de politique économique faites à la suite de la crise de 1929 ne soient répétées. Ils suggèrent un certain nombre de prescriptions pour sortir de la crise actuelle, même si celle-ci pourrait constituer l'un des tournants importants dans l'histoire du monde moderne.
Les hedge funds activistes et le private equity ont pris une place significative dans l'actionnariat des entreprises. Ils améliorent la gouvernance des entreprises en poussant leurs dirigeants à mieux les développer. Les autres hedge funds apportent une liquidité importante aux marchés financiers. Par ailleurs, le marché financier est un débouché naturel des sorties d'entreprises du giron du private equity. Les deux sont donc complémentaires plutôt que concurrents. La crise financière actuelle a mis en lumière certains excès et appelle à une plus grande transparence des hedge funds et du private equity.
L'accélération des échanges internationaux de capitaux a révélé au grand public le rôle déterminant joué par le fonctionnement des marchés financiers. La Bourse est dans ce cadre un acteur central, lieu de rencontre - réel et virtuel - entre l'offre et la demande de capitaux.Marchés primaires et secondaires, investisseurs, titres, sociétés cotées, gestion de portefeuille, métiers d'analyste financier : cet ouvrage revient sur tous les mécanismes en jeu dans l'institution boursière, et clarifie les questions qui nourrissent une part croissante de notre actualité.
La crise de l'euro a suivi et amplifié la crise financière de 2007-2008 survenue aux États-Unis. Si cette crise financière (puis économique) n'a pas été sans effet sur les banques européennes, la crise de l'euro proprement dite n'en est pas la conséquence directe : elle s'est déclenchée avec les premières inquiétudes quant à l'endettement de l'État grec et de certains autres pays du sud de l'Europe.Aujourd'hui, les conséquences de la crise de la zone euro sont sensibles tant aux niveaux monétaire, bancaire, financier et économique qu'aux plans institutionnel et politique. Et c'est loin d'être fini.Plusieurs interprétations ont été données pour expliquer cette crise. Elles sont d'autant plus difficiles à appréhender que les causes sont complexes, de natures diverses et souvent imbriquées. Pour mettre à plat les mécanismes qui ont conduit l'Europe à cette situation, cet ouvrage propose de revenir aux mots, ceux de la finance, ceux de la construction européenne, ceux des politiques économiques et des choix institutionnels, pour enfin présenter clairement les origines de la crise, ses développements et les pistes à suivre pour en sortir.
À quoi servent les économistes ? Les griefs à leur encontre sont nombreux. Ils se sont plus spécialisés dans les domaines où ils peuvent tester leurs théories que dans ceux utiles à la politique économique. Ils ont trop compté sur l'autorégulation des marchés et sur l'innovation financière tout en étant complaisants à l'égard des milieux financiers auxquels ils ont apporté une légitimité académique. Ce cahier fait le point sur ces défaillances et apporte des réponses à ces critiques. Il rappelle, par exemple, que plusieurs économistes avaient publié des mises en garde dès 2005 sans être écoutés ; que leurs contributions récentes ont sans doute évité que la récession 2008-2009 tourne à la Grande Dépression. Il montre aussi que les économies contemporaines sont devenues plus complexes et peuvent passer d'un équilibre à un autre par simple modification des anticipations. Et donc que la science économique doit progresser pour se mettre à la hauteur de cette nouvelle complexité.