Le cinéaste Bertrand Blier est aussi un écrivain, ironique, tendre, insolite. Depuis 1972 (Les Valseuses), il a publié plusieurs livres. Trois d'entre eux ont connu un immense succès. Dans ce nouveau récit, il raconte une enfance à la fois réelle et réinventée, celle d'un futur cinéaste, un fils d'acteur... " fragile des bronches ".Jean-Michel Céleste est fils d'acteur. Sa mère, Gisèle, est malheureuse, elle est trompée par son mari, toujours en tournée, elle a même essayé de se jeter par la fenêtre, rattrapée in extremis. Souvent couchée, elle dépérit, le neurologue lui rend régulièrement visite.
Jean-Michel, à quinze ans, grandit sans enthousiasme, malade un jour sur deux, des quintes de toux à n'en plus finir. Il aime écouter sa mère jouer du Chopin... Le médecin recommande qu'ils aillent passer quelques temps à la montagne, tous les deux, car à sa mère aussi le grand air devrait faire le plus grand bien.
Ils prennent le train (encore à vapeur, dans les années 50), gare de Lyon direction Le Fayet. A la montagne, le taxi serpente à travers la forêt et les dépose devant l'établissement qui accueille Jean-Michel. Il voit avec une certaine tristesse sa mère partir ; puis découvre son chalet, et rencontre le directeur, un homme plus que sévère, injuste. Heureusement, il y a là une jolie fille, dans un second chalet, Nicole. Et heureusement, il peut retrouver sa mère, sur les pistes. Et déjeuner avec elle à l'hôtel Arbois Bettex. De la terrasse, les jours de beau temps, on peut voir le Mont-Blanc. Quand on y trouve une place... Un jour, un homme leur propose de s'assoir à sa table.
Dès le début Jean-Michel sait qu'il va détester ce type de cinquante ans, trop bronzé, avec trop de dents, un type annonciateur de malheurs... De fait, une relation naît entre cet homme et sa mère. Et Jean-Michel voit des choses qu'il n'aurait pas dû voir... Il décide alors d'appeler son père à la rescousse...
L'acteur débarque à la gare avec sa valise, comme un cowboy. Avec une certaine inquiétude, Jean-Michel s'interroge sur l'issue de l'affrontement, il ne peut imaginer que lui et son père finiront bientôt à Nice, aux studios de la Victorine, en compagnie d'un géant du cinéma, et que sa vie sera marquée à tout jamais par cette rencontre...
Le livre culte de Bertrand Blier réédité pour les 50 ans de sa première parution.Les Valseuses raconte le périple de deux copains, deux petits délinquants, Jean-Claude et Pierrot, sur la route, à travers la France. Objectif principal: échapper à la prison. Objectifs secondaires : conduire des voitures et rencontrer des filles. Ils entraînent Marie-Ange, une shampouineuse, dans leur cavale.
Écrit avec une inventivité fougueuse, dans une langue qui doit autant à Céline qu'à la Série noire,
Les Valseuses a pu choquer en 1972; ce roman exprimait surtout un goût absolu pour la liberté: Son succès a été éclipsé par celui, encore plus grand, du film qui en a été tiré. Cinquante ans après sa première parution, cette réédition vient rappeler quel écrivain est Bertrand Blier.
" C'est l'histoire de deux types qui courent. Ils fuient quelque chose, mais ils ne savent pas quoi. Ils se demandent aussi ce qui les attend. Ne comptez pas sur nous pour vous le révéler. Il y a du suspense dans Les Valseuses. [ ... ] L'ensemble pétarade. C'est un mélange de brutal et de raffiné. Le stylo claque des doigts. L'encre bouillonne. Une verve communicative éclaire ces pages. Blier alterne les dialogues à la mitraillette et de longues coulées de mélancolie, de brusques accès de poésie. [ ... ] Le français est sa cour de récréation. Il innove, renouvelle, ne cesse d'inventer. " Extrait de la préface d'Éric Neuhoff
A cause d'un obscur décret, une bourgeoise et une clocharde partagent le même morceau de moquette. Une main tendue et tout bascule, celle de la rue prend la place de l'autre, bien au chaud. La bourgeoise voit sa vie (et son homme) sous un nouvel angle, tandis que la clocharde passée du bon côté regrette son clochard divinement membré. PERSONNAGES : 2 femmes, 3 hommes. DURÉE : 1 h 30.
Nouvelle édition !Nombreux sont ceux qui connaissent par coeur les tirades inoubliables des
Valseuses, de
Buffet froid ou encore de
Tenue de soirée. Dialoguiste parmi les plus brillants du cinéma français contemporain, Bertrand Blier n'est pas un auteur " correct ". Iconoclaste et provocateur, il puise volontiers sa verve dans le trivial et trouve la beauté là où d'autres ne la perçoivent pas. Et, ses mots sont ceux d'un authentique écrivain. Prenant la suite des Prévert, Jeanson ou Audiard, il a donné au cinéma français de ces quarante dernières années ses dialogues les plus originaux et les plus drôles.
Avec ce recueil de ses
Pensées et répliques les plus percutantes, nous retrouvons, intact, son univers si particulier.
- À quoi ça ressemble un bon souvenir ? - C'est quelque chose, quand on y pense, ça donne envie de pleurer. - Et un mauvais, qu'est-ce que ça fait ? - Un mauvais ça fait rien. Tu te marres et puis c'est tout. * C'est la contemplation de la connerie qui donne la vocation du pouvoir.
Hitler, connais pas, si étrange, si neuf dans la production cinématographique actuelle, vient de tomber comme un aérolithe dans la mare aux grenouilles des bonnes consciences. On y découvre, avec le plaisir de la lucidité, ou l'indignation de la pruderie, l'aspect insolite d'une certaine jeunesse. Le réalisateur Bertrand Blier et le producteur A. Michelin nous ont communiqué non seulement les textes du film mais encore la totalité des confidences recueillies dont n'avait pu être utilisée, au tournage, qu'une faible partie. "Voici Témoignages" se devait de faire connaître ces documents saisissants et significatifs au public et plus particulièrement à ceux qui ont des responsabilités envers la jeunesse, à ceux qui veulent savoir pour prévoir.
Hitler, connais pas, si étrange, si neuf dans la production cinématographique actuelle, vient de tomber comme un aérolithe dans la mare aux grenouilles des bonnes consciences. On y découvre, avec le plaisir de la lucidité, ou l'indignation de la pruderie, l'aspect insolite d'une certaine jeunesse. Le réalisateur Bertrand Blier et le producteur A. Michelin nous ont communiqué non seulement les textes du film mais encore la totalité des confidences recueillies dont n'avait pu être utilisée, au tournage, qu'une faible partie. "Voici Témoignages" se devait de faire connaître ces documents saisissants et significatifs au public et plus particulièrement à ceux qui ont des responsabilités envers la jeunesse, à ceux qui veulent savoir pour prévoir.