Seize récits brefs ancrés dans un quotidien trop lourd, parfois trompeur, qui démontre l'intemporalité de l'oeuvre de Bertrand Bergeron. Que ce soit par la fuite vers un ailleurs anonyme (« Parmi d'autres ») ou lors des premières étreintes d'un jeune couple (« Dans un miroir, avec quelqu'un »), les personnages se dévoilent avec une sensibilité et une pudeur qu'équilibre un style littéraire d'une exigeante précision.
Quel que soit le parcours, Ce côté-ci des choses suggère une proximité : celle du voisinage, de la famille, du couple, des collègues, et jusqu'au plus improbable milieu, celui des profondeurs sous-marines. Ainsi, cette murène, ce serpent de mer que l'auteur décrit en six parties brèves, sorte d'entrée en matière d'une science toute personnelle, féru qu'il est d'« ichtyologie humaine ». La métaphore fait sourire, car le nouvelliste manie l'humour avec subtilité, ce qui désamorce l'inquiétude, l'incertitude, mais sauvegarde l'énigme. Les réalités parallèles et simultanées s'enchaînent, la folie trouve son double dans l'amitié, le tourment, dans la tendresse, et l'imprévu, dans le bonheur.
Deux fois récipiendaire du prix Adrienne-Choquette de la nouvelle, Bertrand Bergeron reprend ici ses thèmes de prédilection : l'observation sagace des moeurs de ses contemporains et le dévoilement d'intimités singulières. Il a le secret, celui des mots, pour trouver autant de douceur dans un petit crachin de nuit.
Lieu de rêverie pour le promeneur solitaire, la rue? Espace de liberté? Plutôt toile de fond d'un théâtre où la rupture sociale jouait le premier rôle. La rue pour exposer la beauté et le désir. Les fleurs de bitume pullulent si on s'y attarde. Au détour d'un coin de trottoir, un graffiti illumine le goudron, une herbe émerge d'une fissure dans le béton, un objet perdu nous ramène au hasard de l'enfance, le baiser de deux étrangers nous plonge dans une persistante nostalgie. Autant de splendeurs que seul le flâneur remarque. L'automobiliste, en maître incontesté, n'y voit que du feu rouge. À qui la rue, donc? À moi, la rue. À nous. À ceux qui se l'approprient, aux petits princes qui l'apprivoisent, aux rebelles qui ne suivent pas le courant et les vagues semées derrière les pas pressés des chalands. Avec les textes de Guillaume Baril, Bertrand Bergeron, Julie Bosman, Raymond Caron, Henri Clerc, Martine Delvaux, Marjolaine Deschênes, Julie Dugal, Frédérick Durand, Ariane Gélinas, Catherine Girouard, David Goudreault, Cécile-Marie Hadrien, Monique Le Maner, Geneviève Marleau, François Martin, Kiev Renaud et Hector Ruiz.
Ce numéro d'été est le fruit d'une collaboration spéciale avec la photographe Anne-Marie Guérineau. Les nouvelliers se sont inspirés d'une sélection de photos tirées de l'exposition Que fais-tu là? tenue à Trois-Rivières à l'automne 2016. Ces photos de famille, volontairement surannées et prosaïques, sont des portraits de personnes du quotidien posant pour la mémoire. Le lecteur les trouvera reproduites aux côtés des nouvelles qu'elles ont inspirées. Ce numéro devient ainsi une espèce d'album de famille métaphorique, en plus de regrouper la quasi-totalité du collectif de rédaction. Les nouvelles hors thème présentent des fictions sur la psychanalyse (Claudine Potvin), la genèse du christianisme (Jean-Pierre Vidal) et la tragique mort d'un chien (Robert Baillie). Le traducteur Jean-Marcel Morlat fait découvrir l'auteur anglais James Kirkup, avec « Le maître du bonsaï », une nouvelle campée au Japon. Enfin, David Dorais livre un compte-rendu du recueil néoféministe Des femmes savantes de Chloé Savoie-Bernard.
Des autorités douces, protectrices, brutales, terrifiantes !
Sous la direction de Gaëtan Brulotte, le thème « Autorités » propose dix nouvelles. Dans ce numéro, les lecteurs trouveront des figures d'autorité protéiformes. Il y en a de douces fondées sur une compétence, qui inspirent de la considération ; ailleurs, ceux qui devraient être des modèles de sagesse présentent un tout autre visage. Parfois, l'autorité prend des formes subtiles et poétiques. Il y a aussi, bien sûr, des abus d'autorité qui sont plus ouvertement littéraux et musclés. L'ultime figure autoritaire est assurément celle qui s'attribue un droit de vie ou de mort sur les autres. Mais, au final, peut-être verra-t-on se dessiner en pointillé, dans ces nouvelles, autant de plaidoyers pour la liberté.
La deuxième partie de ce numéro est consacrée au nouvellier et éditeur Gilles Pellerin. L'auteur répond aux questions de Hugues Corriveau dans un entretien substantiel qui couvre sa trajectoire depuis la fondation des Éditions de L'instant même et ses premières publications. S'ensuivent une nouvelle inédite et un compte rendu détaillé du plus récent recueil de micronouvelles de Gilles Pellerin, i2 (i carré).
La revue XYZ renoue avec la tradition des nouvelles d'une page. L'expérience avait déjà été tentée avec succès à trois reprises, dans les numéros 11, 28 et 61. Pour cette récente mouture de micronouvelles, plus de cinquante auteurs ont répondu à l'appel dont Raymond Bock, Guillaume Corbeil, Louise Dupré, Hans-Jürgen Greif, William S. Messier, Suzanne Myre, Monique Proulx et Larry Tremblay, pour ne nommer qu'eux. Dans sa rubrique « Voies nouvelles », Hugues Corriveau signe son deuxième survol annuel des recueils québécois Par son caractère exhaustif, le panorama permet d'observer des tendances, heureuses ou malheureuses, et de mettre en valeur des livres réussis inexplicablement passés sous le radar.
Fondée en en 1985, la revue XYZ fête ses 30 ans cette année! Pour l'occasion, la nouvellière Sylvie Massicotte a eu l'idée de solliciter la collaboration d'anciens lauréats du concours de nouvelles en leur proposant le thème « Récompenses ». Le résultat : onze nouvelles sur le podium! La nouvelle de Sylvia Dupuis, gagnante du 25e concours, est aussi publiée dans ce numéro. Dans la section Intertexte, l'écrivain et critique Renald Bérubé souligne le centenaire d'Yves Thériault en nous proposant une étude de textes courts, laquelle a pour origine une anecdote au sujet d'une « énorme caisse » de contes retrouvés. La critique littéraire n'est pas en reste dans cette édition qui nous offre des lectures substantielles de L'ombre d'un doute d'Esther Croft, d'Échardes de Hans-Jürgen Greif et de La contagion du réel de Gaëtan Brulotte, entre autres.
Vous cherchez une lecture d'été pour vos vacances? C'est facile. Mettez le numéro 126 de la revue XYZ, « Nouvelles d'une plage », dans votre sac de tissu, avec l'huile solaire et le maillot de bain. Onze nouvelles vous raconteront la plage, le soleil, la mer, ses rivages, la faune des baigneurs... Pendant que tout autour piailleront les enfants qui s'éclaboussent, que les corps rôtiront comme des poulets sur la broche, que coulera la sangria, vous vous isolerez sous le parasol, à l'ombre, en compagnie de nos nouvelliers. Vous constaterez avec que la mer est le miroir de nos âmes et qu'elle est le réservoir de notre inconscient. La section « Thème libre » nous fait découvrir Roxanne Lajoie, une nouvelle auteure qui pratique une écriture minimaliste très évocatrice, ainsi que des textes de Jean-Pierre April et Nicolas Tremblay.
Pour son numéro d'hiver, la revue de la nouvelle XYZ renoue avec le thème du double. Un thème qui fait évidemment depuis toujours le bonheur de la littérature fantastique. Inquiétante étrangeté, confusions entre rêve et réalité, jeux de reflets, spectre de la dépersonnalisation... « Entre le monde et le sujet s'établit une nouvelle relation où l'esprit l'emporte sur la matière : votre moi vous apparaît comme s'il était un autre ». Dix auteurs s'emparent des multiples possibilités du thème du double pour autant de courts textes percutants ou atmosphériques. Vous pourrez ainsi apprécier les voix singulières de Catherine Mavrikakis, David Dorais, Simon Roy ou Adina Balint, entre autres. Une nouvelle à thème libre signée Catherine Ego ainsi que plusieurs comptes rendus littéraires complètent le numéro. Christiane Lahaie s'intéresse particulièrement - et naturellement - aux dernières publications de collectifs de nouvelles, regroupés selon trois tendances.
L'univers enchanteur des contes de fées et le monde souvent réaliste de la nouvelle s'apparentent tous les deux à la forme brève. Que peut bien produire la rencontre de ces deux univers? Comment peuvent-ils s'allier? C'est ce que vous découvrirez dans le plus récent numéro de la revue XYZ, auquel collaborent notamment Annie Perrault (L'occupation des jours) et Catherine Leroux (Madame Victoria). De belles trouvailles à lire aussi dans la section « Thème libre » : Simon Brousseau, Pascale Des Rosiers, Jean-Pierre Vidal et Régis Normandeau vous racontent la culpabilité, la maladie, l'émoi esthétique et le plagiat. Dans la section « Hors-frontières » est publiée une traduction d'une nouvelle de Daniel Rosenblum, auteur étasunien féru d'études japonaises. Le personnage principal vaut à lui seul le détour : une podiatre est habitée dans ses rêves par l'image persistante d'un pied solitaire. Aussi, une critique des deux récents recueils de nouvelles de Daniel Castillo Durante et le lancement du 28e concours de nouvelles.
Tu te sens coincé dans le cou, au bout du rouleau, fatigué, irrité? Tu as parfois le goût de tout lâcher et de ne plus jamais sortir du lit? Tu es « écoeuré » de te faire dire « tu t'en fais pour rien » ou bien « tu devrais te relaxer»?
Ce livre est pour toi!
Dans Comment vaincre ta cr**** d'anxiété, Laurie te raconte plusieurs anecdotes de sa propre vie, tirées des 10 années pendant lesquelles elle a cherché des solutions pour se sentir mieux. Tu y trouveras tout ce qu'elle aurait aimé savoir lorsqu'elle était prise dans cette tourmente mentale.
Ce livre est un guide rafraîchissant, rempli d'outils simples et d'exemples clairs pour t'aider à soulager tes maux liés au stress, à l'angoisse et à l'anxiété. Laurie y a rassemblé le fruit de ses 10 ans de recherches et d'essais-erreurs, pour t'offrir une approche clé en main, facile à lire et à intégrer dans ta vie.