Souffrance dans les eaux glacées du calcul égoïste, servitude, frustration, angoisse sous l'impitoyable « loi de l'offre et de la demande » ou celle de la « destruction créatrice »... Tel est l'univers des héros houellebecquiens.Comme Balzac fut celui de la bourgeoisie conquérante et du capitalisme triomphant, Michel Houellebecq est le grand romancier de la main de fer du marché et du capitalisme à l'agonie. À travers le prisme des grands auteurs (Keynes, Malthus, Marx, Schumpeter...), Bernard Maris nous invite à une surprenante lecture de son oeuvre pour comprendre la crise du monde contemporain.Vous aimiez l'écrivain ? Il vous paraîtra encore plus grand sous ses habits d'économiste.Vous le détestiez ? Son respect du travail, des femmes, du lien amoureux et son mépris pour le libéralisme vous le feront aimer.
"« Ainsi vous écrivez un livre sur la France ? » « Oui. » « Ah... et sous quel angle ? Le déclin ? L'avenir ? L'universalité ? Le messianisme ? La cuisine ? Les filles ? » C'est vrai, il faut un angle... Alors, disons que je me pose moi aussi des questions de dettes et de créances. Une manière de dresser un bilan, actif passif, mais surtout de redonner au mot dette tout son sens, celui de faute, de culpabilité. Un livre pour dire : non, Français, vous n'êtes pas coupables, vous ne devez rien ; le chômage, la catastrophe urbaine, le déclin de la langue, ce n'est pas vous ; le racisme, ce n'est pas vous, contrairement à ce qu'on veut vous faire croire. Vous n'êtes pas coupables. Retrouvez ce sourire qui fit l'envie des voyageurs pendant des siècles, au « pays où Dieu est heureux ».
Revenant de Rome, ville où je pourrais définitivement vivre, je me sens plein d'optimisme pour la France et songe qu'un petit rien pourrait redonner à ce Paris si triste, si bruyant et qui fut autrefois si gai, son sourire." B.M.
Henri, jeune scientifique parti les yeux emplis du rêve américain, découvre le Dakota du Nord, pays de la frustration, du racisme, mais aussi du comique sexuel et religieux incarné par son sénateur, le Révérend Parsons. Malgré lui, il se laissera pourtant absorber par les magouilles, l'argent, la sensualité du quartier immigré, et finira dans les bras de la plus étrange femme de Salisbury.
Dans ce premier roman picaresque et drôle, Bernard Maris libère la verve présente dans ses essais. Il peint une Amérique cynique, obsédée de religion et de sexe, l'Amérique triomphante.
Du côté du Pré-Saint-Gervais, un petit gosse de banlieue qui baragouinait toutes les langues s'obstine à ne plus parler depuis cinq ans. Perdu entre une mère jeune et fugueuse, un grand-père, joyeux pied-nickelé, la DASS, les orphelinats, les petits durs, il rencontre par hasard un philosophe égoïste et mondain qui s'acharne désormais à être son pygmalion et bouleverse leurs deux vies. De leur complicité et de leurs conflits naît un conte insolite sur l'impossibilité à dire et à aimer.
Un roman d'une rare émotion, entre le merveilleux et la vie comme elle va.