Un portait écrit? Genre littéraire, il emprunte ses qualités au portrait pictural. Parmi les genres de peinture que le peintre Bernard Aimé Poulin privilégie, il y a le portrait.
Donc, le portrait d'un portraitiste. En quelque sorte, un écrit pour faire voir ! Tout au long de ses 50 ans de carrière, Poulin présente des thématiques aussi variées que sa palette est riche. Le livre fait ressortir ses portraits de gens illustres, mais aussi ceux d'enfants, d'hommes et de femmes. L'enfant capté dans sa créativité, ses émotions, sa capacité de contempler ou de s'étonner. Vous verrez des pièces attendrissantes touchant la santé de l'enfant. Bernard fut un grand mécène auprès des institutions vouées aux enfants
dans le besoin.
Benoît Cazabon nous donne à apprécier le parcours d'un artiste reconnu en posant des
questions sur son engagement. Son livre retient de nombreuses oeuvres tirées d'une collection qui dépasse 3000 tableaux. Il dit : «J'ai tenté de percer la curiosité, les connaissances, l'émotion et l'inachevé qui motivent l'artiste Bernard Poulin.»
Poulin se démarque par sa qualité d'observateur. Enfant, il était frustré que son pinceau ne reproduise pas ce que son oeil voyait. Sa persévérance eut gain de cause. À votre tour d'exercer vos talents d'observateur et d'apprécier de belles pièces : nature morte, paysage urbain, mers et eaux, que ce soit au Canada, en Italie, en France ou aux Bermudes, vous serez convié au voyage.
Dans sa préface, le Très honorable Jean Chrétien déclare : «Je tiens à féliciter l'auteur, Benoît Cazabon et l'artiste Bernard Poulin, pour avoir réuni leurs talents dans cette réalisation de qualité. Je leur souhaite une large diffusion pour que les canadiens et tous ceux et celles qui aiment la peinture puissent se nourrir à la lecture de ce beau livre.»
En 2005, dans « Pour un enseignement réussi du français langue maternelle », l'auteur traçait un bilan dynamique de l'évolution de l'enseignement du français et de l'enseignement en français en situation minoritaire au Canada. Dans « Langue et culture », Benoît Cazabon poursuit sa réflexion sur la didactique du français, mais dans une perspective plus large, qui englobe une vue sur la langue, la culture et l'identité des francophones en contexte minoritaire. Il soulève une question centrale: « Comment se fait-il que parler français soit si peu une habitude pour autant de Canadiens français vivant en milieu minoritaire? »
L'ouvrage se divise en deux parties. La première, Réflexions, comprend cinq articles de fond portant sur la sociolinguistique. À partir du journal de bord d'étudiants universitaires, l'auteur propose des grilles d'analyse de la représentation de ce qu'est être minoritaire. Il développe un portrait des maintiens ou régressions des usages linguistiques et culturels, fait ressortir les ambiguïtés et les contradictions présentes dans le discours identitaire et propose des pistes de recherche. La seconde partie, Engagements, réunit quatorze textes et autant d'exemples des luttes qu'a menées l'auteur pour faire reconnaître les droits de sa communauté d'appartenance. Les interventions touchent différents secteurs dont ceux de l'éducation, de la santé, ainsi que la gouvernance en matière de dualité linguistique.
« On a l'impression de se trouver sur une piste sûre. Puis, elle nous échappe. On semble tout près et du coup, on n'a jamais été aussi éloigné de la vérité. On parle à des témoins, Napoléon, Hormidas, qui nous racontent en long et en large l'histoire, celle que nous cherchons précisément, et à la fin ils ne savent rien. Vertige et claustrophobie, je t'assure. L'Histoire ? Est-ce les faits du passé ou la narration que nous en retenons ? Dois-je demander ce que 1837 était ou ce que j'en retiens ? » En 1937, Maxence Caseneuve, avocat, vit une période difficile depuis la grande dépression de 29. Son père vient de décéder. Maxence et sa fiancée, Yasmina, étudiante en anthropologie, découvrent parmi les dossiers laissés par le défunt un document énigmatique. Le couple se trouve entraîné sur les traces d'une identité perdue. De piste en piste, ils remontent vers des origines complexes, mais toutes plus prometteuses d'une continuité à reconstituer. Des filets de lumière fugace sur le passé laissent le pas à de grandes zones d'incertain. La recherche de l'ascendance révèle une dérive sur deux continents semée de songes et de mensonges. La quête de l'identité et la recherche du sens de la vie s'entremêlent sans jamais répondre à ces sollicitations fondamentales. La quête de soi trouve-t-elle sa réponse à l'extérieur dans une filiation héréditaire, culturelle, professionnelle, nationale ? Autour du génocide culturel des francophones du Canada, Benoît Cazabon orchestre un roman socio-historique vertigineux.