À en croire les propos du président de la République et de nos diplomates, la politique de défense nucléaire française ne fait pas débat. Le choix est fait : celui d'un monde désormais structuré par la prolifération nucléaire. Ce choix repose sur trois composantes : validité de la politique de dissuasion, absence de risque grâce à un contrôle adéquat de notre arsenal, responsabilité morale et politique sans faille du chef de l'Etat, habilité à déclencher le feu nucléaire. En démocratie, est-il acceptable que ce choix ne soit pas questionné ?Benoît Pelopidas montre la fragilité de ces présupposés et ouvre ainsi le choix des possibles.
Benoît Pelopidas est titulaire de la chaire d'excellence en études de sécurité de Sciences Po (Centre de recherches internationales, CERI) et chercheur affilié au Center for International Security and Cooperation (CISAC) de l'Université Stanford.