Plongez sans attendre dans cet ouvrage afin d'en apprendre davantage sur l'économie parasitaire !
Pourquoi, depuis une quarantaine d'années, la plupart des pays développés voient-ils leurs performances économiques faiblir ? La faute aux innovations technologiques, à la mondialisation, aux États trop interventionnistes ? Les hypothèses sont nombreuses. Beat Bürgenmeier, professeur émérite d'économie, en propose ici une nouvelle : les fautifs, ce sont les parasites.
Comme tout écosystème, notre économie fait les frais d'activités se développant à ses dépens. Ces parasites sont aujourd'hui multiples : bureaucratie envahissante, excès de gestion, nouvelles technologies menaçant la vie privée, finance internationale déconnectée de l'économie réelle... Par ailleurs, l'ensemble de notre économie parasite notre environnement naturel à grande échelle. Beat Bürgenmeier analyse ces freins à notre croissance et leurs conséquences, avant de dégager des solutions pour s'en débarrasser !
Un diagnostic inédit et complet de notre économie mondiale !
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
"Beat Bürgenmeier analyse ces freins à notre croissance et leurs conséquences, avant de dégager des solutions pour s'en débarrasser !" - Storizbook
"Un diagnostic inédit et complet de notre économie mondiale !" - Presse Edition
À PROPOS DE L'AUTEUR
Beat Bürgenmeier est professeur émérite d'économie de l'Université de Genève. Expert auprès d'instances gouvernementales de plusieurs pays, et auteur de nombreuses publications mêlant des thématiques économiques, sociales et environnementales, il a présidé le Conseil scientifique de Fondaterra, une fondation européenne pour les territoires durables, et a participé en 2020 au rapport « Priority Themes for Swiss Sustainability research » des académies des sciences.
La science économique ne peut plus ignorer le contexte sociétal et environnemental actuel.
La science économique domine nos sociétés actuelles, et finit par être un moyen et une fin à la fois. L'économisation de nos relations sociales progresse et pénètre des domaines de plus en plus lointains de son champ initial. L'éducation, au lieu de former des citoyens instruits, devient un investissement dans le capital humain ; la médecine doit moins guérir qu'être rentable ; la culture n'est pas une forme d'épanouissement créatif mais un marché. Bref, notre société est envahie par le jargon économique, et les relations sociales sont justifiées uniquement si elles sont pratiquées au moindre coût et à profit immédiat.
Pourtant, un défi sans précédent se présente maintenant à elle. Il n'est aujourd'hui plus possible d'analyser l'économie pour elle-même, en faisant abstraction du contexte sociétal. Se laisser séduire par les intérêts onomiques à court terme revient à faire l'autruche face aux bouleversements écologiques ainsi que sociaux et à rester inactif. Cet ouvrage analyse les conséquences néfastes de cette attitude, et invite à une politique active dans une optique de développement durable. L'auteur retrace l'évolution récente de la pensée économique, avant d'éclairer le lien entre économie et société. Il plaide ensuite pour une réforme en profondeur de la politique économique actuelle.
Cet ouvrage de sciences économiques, rédigé par un professeur émérite d'économie de l'Université de Genève, souligne les impasses d'une économie à court terme et invite à adopter une nouvelle politique économique dans une perspective de développement durable.
EXTRAIT
C'est une façon commode de concilier les pratiques économiques actuelles avec les exigences environnementales, sans devoir changer les premières : c'est le progrès technique qui protégerait le mieux l'environnement tout en soutenant la croissance économique. La politique environnementale n'aurait qu'à miser sur le « tout technologique ».
L'effort intellectuel visant à comprendre le milieu naturel comme un vaste écosystème dont dépendent nos activités économiques est donc détourné pour soutenir la thèse inverse : le marché qui ne s'intéresse à l'environnement que sous sa forme de ressources productives résout les problèmes environnementaux. Une fois de plus, un problème qui gêne la modélisation économique est délégué à d'autres disciplines.
Une spécialisation scientifique de plus en plus pointue en est la conséquence. Les économistes se concentrent sur l'économie et laissent le domaine environnemental aux sciences naturelles et aux ingénieurs, tel serait la stratégie de recherche la plus prometteuse. Ils restent cloîtrés dans leurs propres modèles et ne cherchent pas à mieux comprendre l'interdépendance entre l'économie, l'environnement et le social. Au lieu d'une curiosité intellectuelle, ils offrent une seule perspective : imposer leur raisonnement à tous les problèmes environnementaux et sociaux sous le seul angle économique.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Beat Bürgenmeier est professeur émérite d'économie de l'Université de Genève. Il a été président du comité scientifique de « Fondaterra », fondation européenne pour des territoires durables, et du Conseil de l'Association allemande des professionnels de l'environnement. Il préside en Suisse l'organe consultatif de l'Office fédéral de l'environnement pour la recherche fondamentale. Il est également expert auprès d'instances gouvernementales de plusieurs pays et auteur de nombreuses publications sur le sujet.
La science économique est dans l'impasse. Face aux problèmes les plus pressants, elle ne parvient pas à proposer des politiques économiques qui soient applicables ou appliquées. Pratiquée de plus en plus comme une fin en soi, elle fuit dans l'abstraction. Ce livre est un plaidoyer pour une approche socio-économique des problèmes contemporains. Une économie sociale part de l'a priori que l'organisation économique et sociale peut être changée, que le comportement de l'homme est façonné par les institutions et réciproquement. Par contre, une approche fondée exclusivement sur la rationalité économique ne fait qu'accentuer les problèmes, parce qu'elle cristallise une opposition entre l'État et le marché, opposition préjudiciable par exemple dans le débat sur l'environnement marque par un mode de pensée que cet essai cherche à dépasser.
La politique d'immigration est controversée : Faut-il la libéraliser et risquer des tensions politiques ou faut-il la réglementer mieux et en payer le coût économique ? Cette étude économique se réfère à la Suisse caractérisée par un taux de main-d'oeuvre étrangère parmi le plus élevé d'Europe. Elle examine trois effets de substitution déclenchés par l'immigration : - Le remplacement de la main-d'oeuvre nationale par la main-d'oeuvre étrangère soulève le problème des qualifications professionnelles requises par l'organisation de la production. - Le remplacement du travail par le capital indique les changements technologiques. Dans quelle mesure le recours plus ou moins réglementé à la main-d'oeuvre étrangère a-t-il ralenti l'introduction du progrès technique conduisant à une capitalisation croissante de la production ? - Le remplacement du travail officiel par le travail non officiel est un indice d'une économie souterraine en expansion. L'afflux de la main-d'oeuvre étrangère et les dispositions légales qui le réglementent expliquent-ils cette tendance ?
Ni l'économie ni la nature ne se présentent comme une fatalité à laquelle nous devons nous soumettre. Néanmoins, pour les uns, la croissance est la cause principale de la pollution, pour les autres, elle en est le principal remède. Ce livre cherche à clarifier le débat en éclairant les limites auxquelles se heurte une expansion économique illimitée.