Présents en Espagne depuis l'Antiquité, les juifs ont longtemps vécu sans difficultés majeures au coeur des sociétés ibériques. Tolérés sous le pacte d'Omar, ils demeurent avec un statut particulier dans les royaumes chrétiens qui, du VIIIe au XVe siècle, entreprennent et réussissent la reconquête du sol espagnol, participant à presque toutes les activités économiques et culturelles.
Au moment des guerres civiles et des tensions économiques des XIVe-XVe siècles, les juifs deviennent alors la cible d'attaques populaires, politiques et religieuses. Elles aboutiront à leur expulsion des royaumes de Castille et d'Aragon, le 31 mars 1492.
La rédaction de l'Histoire est une prise de position autant qu'une satisfaction personnelle pour les écrivains des xive et xve siècles qui voient dans un livre dédié au souverain une occasion de lui donner des leçons de gouvernement. Cela se vérifie en Castille aussi bien que dans les autres États de l'Occident, dans des décennies de profonds troubles politiques. Les historiographes y possèdent une solide culture humaniste, ils savent et aiment écrire, et ils sont tous engagés dans la vie politique. L'histoire de leur Castille, les chroniques des rois, les traités, les portraits des hommes illustres qui ont marqué les générations écoulées, tous ces textes sont des messages envoyés à leurs lecteurs, qui ont la charge du royaume ou qui prétendent participer au gouvernement. Pero López de Ayala, Fernán Pérez de Guzmán, Diego de Valera, Pedro Carrillo de Huete, Alfonso de Palencia, Hernando del Pulgar se penchent tour à tour, à la demande de la cour ou de leur pleine initiative, sur le déroulement des règnes qu'ils connaissent, auxquels ils participent, contre lesquels ils ont souvent des reproches à formuler et pour lesquels ils se donnent volontiers le rôle de censeurs. Cette élaboration de l'Histoire peut être suivie dans le présent ouvrage ; l'histoire de la Castille devient un message politique, avec des arguments, des exemples choisis et toujours des réflexions devant servir aux générations futures.
« L'histoire séfarade commence avec la Genèse, avec la promesse de Dieu à Abraham, avec l'appel de Dieu à son peuple, son peuple choisi ; avec la première aventure de l'humanité, la sortie d'Égypte du peuple d'Israël, le premier au monde à avoir refusé l'esclavage, à avoir choisi un seul Dieu, une seule terre, un seul Livre et un Temple à Jérusalem.Les séfarades représentent en effet le peuple juif, du moins une partie de ce peuple. Aujourd'hui, ce sont les juifs de la Méditerranée, distincts des juifs de l'Europe centrale et septentrionale, les ashkénazes.Pour expliquer la vie séfarade, il faudrait expliquer le judaïsme. Aucune autre définition n'est aussi essentielle ; toutes les autres complètent, nuancent, mais ne retranchent ni n'ajoutent rien à cette première évidence, les séfarades sont des juifs. [...]Ainsi la Loi l'a-t-elle fixé, ainsi les juifs l'observaient-ils au moment de leur dispersion, ainsi l'observent-ils toujours, la Bible étant toujours leur Livre de Vie. Les séfarades ont vécu de cette Loi et de son observance, dans les étapes séculaires de leur exil.Béatrice Leroy
Ce merveilleux petit et grand pays est né, s'est développé, a atteint son apogée au Moyen Âge, avant d'être assassiné par ses puissants voisins à l'aube des Temps Modernes. La Castille en a pris le plus gros morceau, avec la capitale historique Pampelune, et les cités les plus prospères Tudela, Estella... Mais le roi, comme jadis, au temps des dynasties françaises à l'époque de Philippe le Bel, roi de Navarre avant d'être roi de France, ou son fils le Hutin, sacré et couronné Louis Ier de Navarre à Pampelune (1307) six ans avant d'être Louis X de France (1314), c'est donc le roi Henri III de Navarre, héritier de sa mère Jeanne d'Albret, roi Bourbon par son père Antoine, qui devait conquérir le trône de France et devenir le bon roi Henri IV (1585).Tout à fait distinct de la France mais très souvent uni à des principautés françaises, régi sans heurt par des dynasties françaises : parcouru de Français mais farouchement particulier, ce royaume a connu un destin exceptionnel, eu égard à sa superficie restreinte. Béatrice Leroy en donne l'exacte mesure, de Charlemagne et Sanche le Grand à Charles « le Mauvais », de Philippe le Bel aux Rois Catholiques, de Cluny à Compostelle...Toute l'histoire de l'Occident médiéval peut se lire au miroir de la Navarre.R. DELORT
L'Espagne est un terme moderne, un monde particulier, une « énigme historique ». C'est tout au long du Moyen Age qu'elle se crée quand se rassemblent tardivement Castille, Aragon, Navarre, Portugal et Grenade, quand se succèdent les brillantes époques et les personnalités illustres.Envahisseurs de l'Hispania romaine, les Wisigoths forment vite un beau royaume avec ses rois législateurs, ses intellectuels et ses prélats, dont le célèbre « docteur des Espagnes », saint Isidore de Séville.Au VIIIe siècle, ce sont les Arabes qui occupent la majeure partie de ce qu'ils appellent « Al-Andalous » avec son luxe extrême, ses jets d'eau et ses bois travaillés. Pour les Chrétiens, désormais réfugiés au Nord et vite regroupés en royaumes, commence le long travail de la Reconquête. La majorité du sol espagnol passe peu à peu sous la domination chrétienne. Victoires militaires menées par des héros, mais aussi échanges culturels riches et incomparables dans une société qui sut un temps faire preuve de tolérance.Après les heurts dynastiques, les interventions étrangères et les secousses religieuses, les rois catholiques, à la fin du XVe siècle, reconstruisent leurs royaumes, en finissent avec les maîtres musulmans de Grenade, chassent les juifs et préparent dans l'Europe de Charles Quint l'Espagne unifiée et nantie d'une « nouvelle Espagne » par-delà les mers.Béatrice Leroy, agrégée d'Histoire, est professeurs d'histoire médiévale à l'université de Pau. Auteur d'une thèse d'État intitulée Seigneurs et bourgeois dans le gouvernement de Navarre sous les dynasties françaises, XIII-XIVe siècles, Béatrice Leroy a déjà publié dans la collection « L'Aventure humaine », L'Aventure séfarade et La Navarre au Moyen Age.
Quand on est une jeune sorcière, il est important de bien apprendre ses maléfices.
Si on est dérangée au milieu de sa lecture, on risque de faire des bêtises !
Aussi, quand un crapaud vient interrompre Carabinette en pleine révision en lui demandant de le changer en prince charmant, il s'expose à bien des misères... Foi de sorcière !
Une histoire pleine de magie où les sorts ne sont pas ceux qu'on croit ! Abracadabra !