" Dissidence " renvoie à la notion d' écart, centrale dans la stratégie intellectuelle de François Jullien. Le détour par la Chine de ce philosophe formé aux humanités grecques est l'amorce d'une dissidence philosophique qu'il n'a cessé de déployer dans l'ensemble de son travail. Ce livre tente d'en faire le bilan. Dans une seconde partie, François Jullien accepte une confrontation sans complaisance.
Pour la première fois, il ouvre une piste nouvelle : une philosophie du " vivre " qui le situe dans la suite de Montaigne et le distingue des philosophes de l'" existence ". Car qu'est-ce que " vivre ", ou plutôt comment y accéder ? C'est là le cœur des questions qui lui sont soumises.
Le problème de la dissidence face au pouvoir chinois émerge également au cours de ces dialogues, comme aussi un rapport critique à la sinologie.
Quelle conception François Jullien développe-t-il de ces dissidences, et comment fait-il de la dissidence une position philosophique ? S'esquisse ainsi, à travers ce parcours, une certaine figure de l'intellectuel à l'aube du XXIe siècle.
« De la prévention à l'approche de la mort éventuelle, en passant par le dépistage, l'annonce de la maladie et par les traitements et leurs effets, c'est sur la place du malade que nous nous interrogeons et, de son point de vue, sur l'ensemble de la clinique et des thérapeutiques. Cet ouvrage plaide pour une nouvelle impulsion du travail en sciences humaines articulé avec la médecine la plus performante. Les malades du cancer en ont besoin. Ils y ont droit. Il ne s'agit pas d'un supplément humaniste à la médecine, mais d'une révolution dans la réflexion et la pratique des équipes de cancérologie invitées à retourner à la clinique, à l'art médical individualisé, sans rien perdre de ses avancées technologiques. » A. S. et M. S. Antoine Spire est journaliste. Longtemps producteur à France Culture, il anime aujourd'hui l'émission télévisée « Tambour battant » et est l'auteur de nombreux ouvrages, notamment Dieu aime-t-il les malades ?, écrit avec Nicolas Martin, qui a reçu le prix 2005 du MEDEC. Il a été directeur du département de recherches en sciences humaines de l'Institut national du cancer, de sa création en 2005 jusqu'à fin 2007. Mano Siri est philosophe et scénariste (Le Blues de l'Orient). Elle a notamment été membre de l'équipe de recherche en sciences humaines de l'Institut national du cancer et enseignante à l'Université ouverte de Paris-VII.