Avec son numéro 118, la revue XYZ invente le road short story ! David Dorais, qui dirige ces dix « Nouvelles de la route », parle plus poétiquement d'une « Odyssée en fragments ». Des auteurs de renom tels que Samuel Archibald, Raymond Bock, Anne-Marie Boivin, Nicolas Charette, Jean-Simon DesRochers, Jean Pierre Girard, Catherine Mavrikakis, William S. Messier et Suzanne Myre se sont inspirés du sous-thème qui leur a été attribué (le casse-croûte, l'autoroute, l'accident, la voiture, le motel, le motorisé, le Madrid, etc.). Le voyage est fascinant. Hors dossier, la rubrique « Thème libre » met à l'honneur un texte de David Clerson et la section « Intertexte » voit Renald Bérubé poursuivre sa traversée de la nouvelle américaine, amorcée dans le numéro 115 (automne 2013).
Cherchant à comprendre de quelle façon l'art des sons est mis en relation avec les sciences, ce numéro de Circuit, musiques contemporaines tente de saisir comment les buts et les processus de la recherche musicale diffèrent de ceux de la recherche scientifique d'une part, et de ceux de la création musicale de l'autre. Le principal enjeu est d'entrevoir comment le centre de recherche, aujourd'hui, constitue un espace de communication et d'interaction entre les disciplines. Hors dossier, entre autres : une analyse de l'oeuvre Baobabs (2012) du compositeur Robert Normandeau, un compte-rendu critique du livre Éblouissement : Gilles Tremblay et la musique contemporaine de Robert Richard et des illustrations des installations d'Andrée-Anne Dupuis Bourret, artiste en arts visuels et médiatiques.
Consacrer un numéro à John Rea n'est pas chose aisée : si les collaborateurs de Circuit ont l'habitude de traduire en mots les sons inouïs d'oeuvres de création, le musicien qu'est Rea est tout sauf silencieux quant aux couches de significations que recouvrent ses oeuvres. Parmi les articles de ce numéro, nous découvrons un portrait intellectuel de ce « musicien-pensif » de façon hautement originale, soit en parcourant la bibliothèque du compositeur. Dans l'enquête préparée par Maxime McKinley, divers acteurs de la scène canadienne de musique contemporaine partagent leurs souvenirs de leur ami, mentor, collègue et/ou collaborateur. Mais la charpente du numéro siège au creux de deux articles signés par John Rea lui-même : deux entretiens avec le musicologue renommé Ferdinand Larven Niemantz, prolongeant de la sorte un premier dialogue publié dans le vol. 9, no 2 (1998) de la revue. Les illustrations de Nicholas Voeikoff-Erens complètent le dossier thématique par un jeu sur une mise en abyme des numéros de Circuit : quel meilleur hommage est-il possible de concevoir pour ce compositeur porteur de masques?