Un jour, une enfant m'a demandé si c'était vrai qu'en mourant on touche le bleu du ciel, et c'est resté pour moi la plus belle définition de la mort que l'on m'ait jamais proposée. La nostalgie s'inscrit dans ce registre-là, puisqu'elle établit toujours un flirt avec la mort.
NostalgieS est le sixième d'une série de douze ouvrages intitulée Autoportrait, publiés au rythme d'un par mois en 2014. Chaque ouvrage répond à une consigne singulière et son titre débute par une lettre du prénom de l'auteur.
De ce projet inusité, l'auteur dit «[...] l'armature du texte était de prendre mon nom, qui a douze lettres, de le décomposer sur douze mois. Douze, c'est un chiffre mystique aussi [...].»
Cette rétrospective contient l'essentiel des poèmes publiés entre 1979 et 2011 par Andrée Lacelle, dont l'oeuvre est unanimement saluée et appréciée par ses contemporains pour sa lucidité et sa grande générosité.
Comme dans tous les ouvrages de la collection BCF, le texte est accompagné d'un appareil critique mettant en contexte l'oeuvre et son auteure. La préface est signée par le spécialiste de littérature canadienne-française François Paré.
«?Dans l'oeuvre d'Andrée Lacelle, l'écriture est donc une saisie du temps blotti dans les premiers gestes, ceux d'une enfance symboliquement répétée à l'infini. Une enfance toujours devant soi. Voilà que se donne à lire ici un travail d'une grande fidélité intellectuelle. Une oeuvre considérable, comme en témoigne la présente rétrospective.?»
- François Paré, préface
Deux mains ouvertes, prêtes à l'accueil. La visiteuse, paumes tournées vers le ciel, donne et reçoit dans un même mouvement, en attente d'une rencontre qui est surtout une découverte. Ici s'amorce l'errance, un chemin qui se dessine en silence et qui mène à l'autre, à soi. Entre un temps ouvert et un espace élastique, lieu de passage, la voix poétique espère un possible commencement. À travers les questionnements, une sérénité et une candeur, de celles qui se cueillent dans le regard d'un enfant.
Avec «La Visiteuse», Andrée Lacelle poursuit son exploration symbolique de l'altérité, et offre une oeuvre de maturité, fidèle à une pratique d'écriture qui s'élabore depuis près de quarante ans.
C'est en avril 2017 qu'Andrée Lacelle devenait la première Poète officielle francophone de la Ville d'Ottawa. Ayant conscience de l'importance, non seulement symbolique mais aussi politique, de cette fonction, Andrée se donnait pour mandat de rehausser la place qu'occupe la poésie dans la vie de la Capitale nationale.
De là est né ce projet, intitulé « Poèmes de la Cité », qui, en 2018 et en 2019, a réuni une vingtaine de poètes et d'artistes visuels invités à exprimer, à leur façon, un point de vue personnel sur la ville qu'ils et elles habitent ou ont autrefois habitée. Rassemblant toutes ces oeuvres, Andrée Lacelle a eu alors l'idée d'en faire un livre qui puisse évoquer, de façon poétique, ce qui fait peut-être l'âme d'Ottawa.
«Quand j'ai entrepris l'ébauche de cette balade improbable au coeur et autour de la ville, m'est venue cette idée d'Ottawa, telle une cité mémoire : mémoire de l'eau, mémoire de la terre, mémoire du ciel, mémoire de l'esprit. Depuis toujours, je porte l'espoir, qu'en cette ville, capitale du pays, notre présence francophone occupe pleinement sa place historique et contemporaine. Or, que dit avant tout le poème, parole première qui se conjugue au présent de tous les temps, sinon l'élan d'être entière, entier, ici et partout.» - Andrée Lacelle
« Le poème, c'est l'acte d'être au monde à part entière, au plus intime de notre vie comme au sein de notre collectivité. Consciemment ou inconsciemment, le destin personnel participe du destin collectif. Ce sont des espaces inséparables. Toute poésie est résistance et maîtresse des lieux, car elle occupe la langue et le langage. Parole surgie de la mémoire et de tant d'inconnu, sa pensée part du coeur. Lucide, le poème cherche à dire l'histoire de nos histoires. »
- Andrée Lacelle, Dire la lumière de notre colère, préface
«Résister», «résistant», «résistante», «résistance» : c'est autour de ces mots nécessaires hier et aujourd'hui que trente-sept poètes de tous les horizons culturels de l'Ontario français créent un recueil qui ne cédera ni à la menace ni au temps.
Cet acte de création s'inscrit dans un mouvement de mobilisation artistique et citoyen face aux attaques du gouvernement Ford à l'encontre de la collectivité franco-ontarienne. Les poètes, par leurs vers, tiennent tête à l'autorité. Animés d'un sentiment vivace, et à l'instar des matériaux les plus nobles, ils résistent au temps, aux causes de la dissolution et aux limitations de leurs libertés.
Avec les textes de : Angèle Bassolé, Sylvie Bérard, Jean Boisjoli, Hédi Bouraoui, Frédérique Champagne, Nicole V. Champeau, André Charlebois, Éric Charlebois, Tina Charlebois, Margaret Michèle Cook, Antoine Côté Legault, Sonia-Sophie Courdeau, Jean Marc Dalpé, Thierry Dimanche, Daniel Groleau Landry, Brigitte Haentjens, Andrée Lacelle, Gilles Lacombe, Chloé LaDuchesse, Clara Lagacé, Gilles Latour, Louis Patrick Leroux, David Ménard, Blaise Ndala, Gabriel Osson, Michel Ouellette, Catherine Parayre, François B. Pelletier, Pierre Raphaël Pelletier, Stefan Psenak, Pierrot Ross-Tremblay, Paul Ruban, Paul Savoie, Elsie Suréna, Véronique Sylvain, Michel Thérien et Lélia Young.