Comment faire de nos identités des espaces signifiants à partir desquels repenser la tolérance et le vivre ensemble? De quelle façon nos différences peuvent-elles être des lieux d'hospitalité et de sécurité pour autrui ? Que signifie pour nos identités le poids des violences et des dominations léguées par l'histoire ? Quel est le devenir de nos identités individuelles et collectives sous le double effet de la mondialisation et de l'immigration ? Voilà autant de questions auxquelles cet essai cherche des réponses.
Du même élan, il propose une piste de réparation à la crise du vivre ensemble que traverse notre société : une manière de repenser et de réconcilier nos appartenances. Aux identités-barrières, qui nous divisent, il oppose des identités-passerelles, un espace de mobilité qui permet la mise en relation des différences dans une dynamique de solidarité, d'échange, de sollicitude, de réciprocité et de tolérance.
Avec cet essai de réparation, j'espère contribuer à une réflexion sur ce que le vivre ensemble, et mieux, le bien être ensemble, peuvent vouloir dire, en y investissant le potentiel de tolérance et de générosité de nos identités.
Les problèmes de la vie politique contemporaine plongent leurs racines dans la dramatique histoire du pouvoir en Guinée. L'interrogation sur l'histoire des modes d'organisation de la coexistence sociale, et donc du politique, révèle en effet une continuité sous des formes variées de la mécanique autoritaire du pouvoir. Comment rompre avec cet héritage ? L'objectif de l'auteur est double : forcer un débat sur la nature de l'organisation sociale et politique au sein de laquelle les populations guinéennes souhaiteront vivre ; susciter la réflexion sur les garanties institutionnelles et juridiques nécessaires pour appliquer et faire respecter les engagements qui naîtront de cette volonté commune de fonder la coexistence sociale.
La revue Spirale propose un numéro printanier sur l'appropriation culturelle où les collaboratrices et les collaborateurs réfléchissent sur ce que signifie le fait de parler en lieu et place d'autrui. Le dossier, présenté par Eftihia Mihelakis, explore plusieurs thèmes et enjeux : les cultures autochtones, le rapport à la censure, les sans-papiers en France, les droits d'auteur, le racisme anti-Noirs et bien plus. Il comporte entre autres un entretien avec Barbara Métais-Chastanier, un dialogue entre Nathalie Batraville et Rachel Zellars et des essais de Catherine Mavrikakis et de Mélikah Abdelmoumen. Lisez également une lettre de Sophie Létourneau, une deuxième chronique sur la critique par Catherine Voyer-Léger, un portfolio de Maryse Goudreau présenté par Claire Moeder, des recensions critiques par Kevin Lambert, Laurence Pé, Rebecca Leclerc, Martin Hervé, Luba Markovskaia, Pierre Popovic, Simon Lévesque, Yan Hamel, Clément Willer et Caroline Hogue, puis en théâtre, les critiques de Gilbert David et de François Jardon-Gomez.