Hier, de tous côtés, on disqualifiait la morale. Aujourd'hui, les éthiques sont partout, affichées par les entreprises, revendiquées par les scientifiques, invoquées par les politiques. Que signifie donc cette mode nouvelle ? N'est-elle que le succédané d'une morale introuvable ? Dans la confusion régnante, il faut confronter les pompeux discours aux actes eux-mêmes. À travers l'entreprise, la communication et la recherche biomédicale, il est possible de critiquer l'éthique pour fonder une morale à venir.
La responsabilité est à l'ordre du jour. Qui sont les responsables ? s'interrogent les journaux à propos d'une catastrophe ferroviaire, de la propagation du sida comme du chômage. Et de tous les horizons - entreprises, médias, médecine ou monde politique - émerge la revendication de responsabilité. Que signifie aujourd'hui ce phénomène ? Est-il un effet de mode ou la volonté d'une nouvelle exigence morale ? La responsabilité peut-elle être le repère dont notre monde instable et incertain semble avoir tant besoin ? Pour répondre à cette question, il faut débarrasser le mot des ambiguïtés liées à l'idée de culpabilité comme à celle de pouvoir, distinguer ses usages juridiques et moraux, définir ses implications concrètes et en particulier son rapport essentiel à l'action et à l'engagement envers autrui. Tel est l'objet du Temps des responsables, un temps qui est peut-être déjà le nôtre mais qui doit surtout devenir celui de nos enfants. Encore faut-il que la responsabilité soit le ressort de toute éducation tant dans la famille qu'à l'école.
Ce livre est destiné aux élèves des classes préparatoires scientifiques et des classes préparatoires commerciales. A travers les trois oeuvres du programme des classes préparatoires scientifiques, nous voyons différentes arabesques qui montrent que le pouvoir se raconte autant voire plus qu'il ne s'analyse. L'étude du concept de pouvoir oblige à parcourir différents territoires où il s'exerce, la sphère politique tout d'abord, qui vient immédiatement à l'esprit, mais également en dehors de celle-ci. Partout les pouvoirs recourent à des armes ou à des outils qui les ont mis en place et leur permettent de se maintenir. Mais dans les « siècles démocratiques » que nous vivons, pouvoir et responsabilité deviennent indissociables au point d'introduire une exigence morale dans des lieux qui s'en passent volontiers.
Ce livre est destiné aux élèves des classes préparatoires scientifiques et des classes préparatoires commerciales. A travers les trois oeuvres du programme des classes préparatoires scientifiques, nous voyons différentes arabesques qui montrent que le pouvoir se raconte autant voire plus qu'il ne s'analyse. L'étude du concept de pouvoir oblige à parcourir différents territoires où il s'exerce, la sphère politique tout d'abord, qui vient immédiatement à l'esprit, mais également en dehors de celle-ci. Partout les pouvoirs recourent à des armes ou à des outils qui les ont mis en place et leur permettent de se maintenir. Mais dans les « siècles démocratiques » que nous vivons, pouvoir et responsabilité deviennent indissociables au point d'introduire une exigence morale dans des lieux qui s'en passent volontiers.
La corruption n'est plus un simple fait divers. Ce ne sont pas seulement les médias qui en parlent davantage, elle s'est objectivement accrue au point d'envahir des pans entiers de notre économie : la corruption menace aujourd'hui le commerce des hommes, et jette l'opprobre sur nos élites industrielles et politiques. Comment se déroulent au jour le jour les opérations de corruption ? Qui sont les responsables au regard de la loi et de la morale ? Quels sont les enjeux politiques ? De quels moyens disposons-nous pour lutter contre la corruption sans menacer ni l'initiative économique et commerciale, ni la stabilité de notre démocratie ? Dans cet essai, Alain Etchegoyen met à profit sa double expérience de philosophe et de conseiller en entreprise pour proposer à la fois des récits vrais, extraordinaires ou ordinaires, de la corruption contemporaine et des analyses qui en décryptent les rouages.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Louis Vuitton, BSN, Elf-Aquitaine, Michelin, Évian, Géo Martel, Badoit, Sodexho, LVMH, autant de cas particuliers qui laissent penser qu'il n'existe pas de modèle unique de management.
En ces temps d'OPA, de rachats, de cessions, les entreprises sont soumises à des tensions qui mettent en cause leur singularité, ce qu'on peut appeler leur « âme ». Rien de spiritualiste dans le choix de ce mot, mais la volonté d'ancrer l'analyse de l'entreprise dans une démarche philosophique et rationnelle. L'âme évoque l'animation, l'animateur et le ressort d'une entreprise vivante. Encore reste-t-il à la connaître grâce aux outils des sciences humaines et sociales, en particulier de l'ethnologie, pour permettre la cohérence de la stratégie, de la communication et de la gestion des ressources humaines. Ainsi peut être préservée et enrichie la personnalité propre d'une entreprise.
Faire des études littéraires n'est plus un handicap. Aujourd'hui, cela peut même devenir un atout. Dans un monde de plus en plus complexe, les entreprises s'interrogent sur le recrutement des hommes de demain. Que les jeunes formés aux lettres saisissent leur chance : ce qu'ils ont accumulé tant dans la forme que dans le contenu constitue un « capital » rentable pour les entreprises. Certaines d'entre elles l'ont déjà compris et ouvrent leurs portes pour mêler littéraires et ingénieurs. À l'aube du marché européen, elles ont tout à y gagner. Seize hommes et femmes, dirigeants d'entreprise viennent ici, aux côtés d'Alain Etchegoyen, témoigner de l'efficacité du Capital-Lettres :
Le mensonge, depuis toujours, est au coeur de la vie politique. La démocratie elle-même n'en est pas exempte. Depuis l'Antiquité, on le sait. Mais aujourd'hui, l'importance de l'image et de la communication donne au mensonge politique une tout autre ampleur. Développé au contact du pouvoir, des médias, de l'argent et des microcosmes, il met la société en péril. Rien ne sert d'accuser nos hommes politiques et de les dénoncer au détour d'affaires de plus en plus sordides. Mieux vaut, par une typologie des mensonges politiques, suivre à la trace leurs avatars, les sortir de l'ombre pour les identifier et comprendre la maladie de notre démocratie. Vouloir éradiquer le mensonge politique est une naïveté, mais le réduire est une obligation civique. Il n'est pas de démocratie sans la confiance du citoyen, qui s'ancre d'abord dans une vertu républicaine partagée.
« Marx ? Ouais... Colbert ? Bravo ! Adam Smith ? Connais pas. Voilà, en simplifiant évidemment beaucoup, comment on peut décrire la position moyenne des économistes français, telle qu'elle ressort d'une enquête patronnée par le CNRS.
Si une majorité des personnes interrogées, notent en effet les auteurs de l'enquête, approuvent en général l'intervention de l'État dans l'économie, les clivages - par rapport à des thèses plus nettement idéologiques, et notamment marxistes - sont importants. Sur les questions essentielles pour la société - inflation, chômage, monnaie et commerce international - les désaccords sont grands également. Enfin et surtout, contrairement à la thèse centrale du père de l'économie politique, Adam Smith, les mécanismes de prix et de marché n'ont pas, à leurs yeux, un rôle central.
Une enquête similaire, réalisée auprès des économistes américains, avait fait apparaître - au contraire - un certain consensus en faveur des mécanismes de l'économie classique. Le corps des économistes français est, incontestablement, « en désordre ». » Philippe Lefournier, rédacteur en chef adjoint de L'Expansion.
« L'actuelle radioscopie des économistes français révèle, finalement, une science qui s'élabore au contact d'une réalité extraordinairement complexe et mouvante, et faite d'innombrables interdépendances défiant les plus puissants modèles. Le « désordre » apparent des économistes est le reflet de cette complexité, et doit inciter l'homme politique et le citoyen à se méfier de toute réponse simple aux problèmes contemporains. La diversité, le pluralisme, et le brassage des idées exprimées sont, peut-être, la garantie que les solutions qui verront le jour à partir des controverses scientifiques actuelles, répondront aux problèmes de notre temps. » Edmond Lisle, directeur scientifique au CNRS.
A. Etchegoyen. Avant, c'était un système où le père travaillait et pas la mère, et j'ai l'impression qu'aujourd'hui, je peux sans doute aider plus mes enfants que mon père ne pouvait m'aider quand j'étais jeune. Parce que je les connais mieux, parce que je les écoute mieux. Et puis, dans l'évolution de la société, dans les séparations et les remariages, le père peut avoir une stabilité ou, à l'inverse, une absence totale. Donc le rôle change forcément. Et il y a énormément d'éléments sociaux qui font changer notre rôle : le nouveau rôle de la femme, l'évolution des couples. J.-J. Goldman. J'ai l'impression que le rôle de la femme a essentiellement changé vis-à-vis de nous et pas tellement en ce qui concerne les enfants ou, du moins, pas tant que ça finalement. La maternité est toujours là. Elle s'impose. Pour la paternité, on a fait ce qu'on pouvait. On a beaucoup improvisé ! Je le disais des jeunes, mais c'est vrai aussi pour les pères aujourd'hui : nous sommes en face de choix qui n'existaient pas. Auparavant, « c'était comme ça ». C'est tout. C'était l'ordre des choses.