Cet essai, bâti à partir des sept premiers romans de Tierno Monénembo, entreprend une mise en relief des stratégies narratives au-delà d'une simple technicité scripturale. Son roman n'est pas neutre face aux monstres politiques et sociaux et tourne aussi en dérision ces peuples confiant leur destin et leur gestion sur la foi d'un simple sourire ou du bagout de l'homme politique. Cette démarche convoque ainsi une écriture de l'excès qui convertit le paradigme du réalisme cru du roman africain en un paradigme de l'hyperréalisme.
A partir d'un corpus de quatorze romans d'Afrique noire, il s'agit d'étudier des romanciers de la nouvelle génération, de la génération postcoloniale, de la génération post-indépendance, de la génération des années 1970 à 2004. C'est-à-dire une génération d'écrivains qui ont étudié dans les universités, qui ont appris des théories littéraires, qui ont lu de grands auteurs, qui cherchent des voies d'une écriture nouvelle moderne, originale, pouvant être appréciée ici ou ailleurs.
Ce livre regroupe quatre contes en version dioula et française recueillis au village toussian de Péni dans le Sud-Ouest du Burkina Faso. On lira pourquoi le sorgho est le père du mil : parce qu'un homme méchant connut la honte d'avoir été un mauvais père ; comment la patience est récompensée ; pourquoi il ne faut pas vous confier à votre femme - même si vous l'aimez à la folie - ; et enfin, comment le sel est à l'origine de l'union des hommes et des femmes, les secondes ayant cédé la place à la tentation du sel.
Probablement dernier avatar du questionnement de la migration en littérature, les écritures migrantes se présentent comme une figuration de l'entre-deux. Analysées à partir du trauma du départ, de la mobilité et de l'intégration dans le pays d'accueil, elles engendrent des configurations thématiques, narratives et discursives fécondes et problématiques. Les analyses de ce collectif migrent de la question de l'exil vers une mise en texte et en discours des conditions et circonstances de l'émigration/immigration dans la production littéraire.
Si le constat de la multiplicité, de l'éclatement du Je dans le roman africain des trente dernières années est indéniable, peu d'études d'envergure sur l'aventure littéraire du Je ont été entreprises pour lire, analyser et proposer un cadre historique et axiologique de cette évolution. C'est cette question d'une sorte de "procès en personnalisation" du Sujet africain qui est l'objet central de ce livre articulé autour du roman.
Comment la littérature exprime-t-elle la transcendance du cadre national comme principal point de repère identitaire et socioculturel? Se donnant pour aire d'analyse la littérature africaine et caribéenne, ce dossier d'Études littéraires nous montre la représentation littéraire du transnationalisme comme un champ foisonnant, aux procédés narratifs et énonciatifs diversifiés. Les articles composant ce dossier examinent une belle variété de romans, allant de Rose déluge du Togolais Edem Awumey à L'Étoile noire de la Martiniquaise Michelle Maillet, en passant par La Fabrique de cérémonies du Togolais Kossi Efoui, Le Terroriste noir du Guinéen Tierno Monénembo, La Saison de l'ombre de la Camerounaise Léonora Miano et La Dot de Sarah et Le Livre d'Emma de l'Haïtienne Marie-Célie Agnant. Transportant le lecteur dans une grande diversité d'univers, cette nouvelle livraison d'Études littéraires nous fait voir le transnationalisme comme un puissant moteur de création littéraire.
Qu'est-ce qui motive un livre sur le postmodernisme littéraire en Afrique ? Loin des débats philosophiques d'une postmodernité africaine, mais acceptant le contexte postmoderne global, les contributeurs se sont livrés à un exercice de lecture du roman africain, avec des outils postmodernes, et ont travaillé à interroger les frontières mouvantes et l'identité rhizomatique de ce roman.